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Depuis quelques jours, la Belgique, mais aussi de nombreux autres pays comme la France, le Canada, l’Allemagne ou encore les Émirats arabes unis procèdent au largage de paquets d’aide au-dessus de la bande de Gaza, depuis la Jordanie qui coordonne les opérations.
Le largage, qui présente une précision de 50 mètres au niveau du lieu d’impact, n’est pas sans danger pour les populations. Selon la chaîne d’information arabe Al Jazeera, un infirmier a perdu la vie ce lundi après avoir été percuté à la tête par un paquet tombé du ciel. Udai al-Quran était infirmier à l’hôpital al-Aqsa, dans la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza.
« Rien n’indique que la Belgique en est responsable mais nous sommes en train d’investiguer », a expliqué le général de brigade de l’armée de l’air Bruno Beeckmans ce mardi. Il ajoute qu’à ce stade, « il se peut aussi que ce soit juste une campagne de désinformation. Il y a trop de nébulosité autour de tout ça ». Il assure que l’armée belge tente de « mitiger » au maximum tous les risques mais puisque la zone de largage n’est pas sécurisée sur place, « le risque n’est pas zéro ». L’année dernière, plusieurs personnes avaient déjà perdu la vie suite à des largages.
La Défense belge va procéder à un nouveau largage humanitaire de douze tonnes mercredi, a également annoncé le colonel. Un détachement de militaires belges est parti vendredi pour la Jordanie, dans le cadre de la mission « Cerulean Skies 2 ». Le détachement est composé de militaires du 15ème Wing de Transport Aérien (Melsbroek) et du peloton RavAir (unité de ravitaillement aérien du Special Operations Regiment).
Les équipes belges sont stationnées à Zarka en Jordanie, au nord-est de la capitale Amman. La monarchie, voisine directe de l’État hébreu, coordonne l’ensemble des opérations de largage auxquelles participent également la France, l’Allemagne, les Émirats arabes unis, le Canada et l’Égypte. « Le choix des zones largages est coordonné par la Jordanie avec Israël et des agents sur place. On reçoit une douzaine de coordonnées et autour de chaque coordonnée, il y a un avion qui effectue un largage », explique Bruno Beeckmans. « On se coordonne avec les autres nations et on choisit selon les conditions météorologiques, selon chaque type d’avion et de chargement. »
Trente-et-une tonnes ont déjà été larguées par la Belgique.


















