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Uriner sur la voie publique, se promener en maillot de bain ou encore pousser le volume de sa musique dans les décibels… Autant de comportements identifiés comme allant de pair avec le tourisme de masse qui mènent à des amendes salées en Espagne. Plusieurs villes de ce pays chéri des vacanciers (notamment belges) adaptent en effet leur arsenal législatif pour lutter contre les nuisances en tous genres.
À Tolède, située à 70 km au sud de Madrid et classée au patrimoine mondial de l’Unesco, les autorités ont ainsi décidé de limiter à 30 le nombre de participants aux visites guidées « free tours » – très prisées des Espagnols eux-mêmes – dans le centre historique. Les porte-voix sont également proscrits pour les guides, sous peine de se voir infliger jusqu’à 700 euros d’amende.
Ville parmi les plus visitées d’Espagne, Ségovie (au nord de la capitale) tente de protéger son antique aqueduc contre les dégradations. Lui aussi inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, ce vestige de l’époque romaine a été construit vers l’an 50 de l’ère chrétienne, selon l’agence des Nations unies. Les vandales s’exposent à des amendes comprises entre 750 et 3.000 euros, ont décidé les autorités locales.
Dans le sud de la péninsule, à Málaga, les contrevenants à certaines règles de vivre-ensemble (comme enfiler des vêtements par-dessus son maillot lorsque l’on quitte la plage ou conduire de manière « responsable » une trottinette électrique) risquent jusqu’à 700 euros d’amende. À Marbella, station balnéaire andalouse particulièrement prisée des touristes, uriner sur la plage déleste les indélicats de jusqu’à 1.500 euros.
Dans les îles Baléares et aux Canaries, il en coûtera jusqu’à 3.000 euros à celles et ceux qui emportent un coquillage en souvenir.
Mais l’amende la plus élevée revient sans doute à la commune de Nigrán, en Galice. Durant la fête traditionnelle de la San Juan, le 23 juin, il est de coutume d’allumer des feux de joie sur la plage. La pratique attire cependant davantage de monde et nombre de fêtards creusent d’énormes trous pour accueillir le foyer, endommageant l’écosystème local. Contre ces trouées béantes, les astreintes pour ce type d’infraction peuvent grimper jusqu’à 200.000 euros.



















