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Mort en direct du streamer Jean Pormanove en France : la ministre Chappaz réunit les régulateurs et ministères et attaque en justice la plateforme Kick

La mort en direct du streamer et l’histoire effroyable qui se cache derrière a choqué toute la toile.

Après la mort en direct du streamer Jean Pormanove qui a fait scandale et soulevé de nombreuses questions sur le contrôle du secteur en France, la ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz réunit mardi ses services avec ceux de trois ministères et de deux régulateurs.

L’Arcom, gendarme français du numérique, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) qui est le gardien de la protection des données personnelles et du respect de la vie privée, ainsi que les services des ministères français de la Justice, de l’Intérieur et de l’Économie ont été convoqués à Bercy pour un « partage d’expérience », a précisé à l’AFP le cabinet de Mme Chappaz.

Raphaël Graven, 46 ans, connu sous le pseudo Jean Pormanove, est décédé près de Nice lors d’une diffusion en direct le 18 août sur la plateforme de vidéos australienne Kick après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par deux autres personnes.

Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne « Jeanpormanove » montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Des contenus scénarisés, selon les promoteurs de la chaîne.

Si la justice a bien ouvert une enquête dès décembre 2024 sur ces agissements après la parution d’un article de Mediapart, la ministre Clara Chappaz a été vivement critiquée pour ne pas avoir saisi immédiatement l’Arcom.

L’organisme indépendant de régulation, qui avait tout de même été saisi en février par la Ligue des droits de l’homme, a lui été fustigé pour avoir tardé à se pencher sur le dossier.

Attaque en justice

La ministre Chappaz a par la suite annoncé son intention d’attaquer en justice pour « manquement » la plateforme australienne Kick, sur laquelle étaient diffusées des scènes de maltraitance du streamer français Jean Pormanove jusqu’à sa mort en direct.

« Kick n’a pas fait tout ce qui était possible pour pouvoir mettre fin à la diffusion de contenu qui était dangereux », a justifié la ministre, à l’issue d’une réunion convoquée à Bercy avec les services de plusieurs ministères (Justice, Intérieur, Economie) et deux autorités indépendantes, reprochant à Kick d’avoir enfreint la loi sur la confiance numérique de 2004.

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