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Le premier effet de cette baisse des naissances, c’est la fermeture de classes. C’est déjà une réalité dans certaines écoles de Wallonie mais aussi à Bruxelles. Il y a un effet également sur l’emploi des professeurs. Moins d’élèves, cela demande à terme moins de professeurs et cela force les établissements scolaires à repenser leur organisation avec un budget parfois plus limité.
Il faut réorganiser les classes de manière horizontale ou verticale
En dix ans, la Fédération Wallonie-Bruxelles a perdu 30.000 élèves. Un casse-tête pour les directeurs d’école, amenés parfois à supprimer des classes. « Cela génère un stress en début d’année pour savoir si on va pouvoir garder l’organisation telle qu’elle était l’année précédente. Il y a de moins en moins d’élèves et il faut donc réorganiser les classes, soit de manière horizontale ou verticale en rassemblant une première et une deuxième année par exemple », explique Philippe Vanesche, directeur de l’école Joli-Bois à Woluwe-Saint-Pierre.
Fusionner des classes et réduire ainsi l’offre d’emploi des professeurs. D’ici 2029, plus de 2000 équivalents temps pleins passeront à la trappe, faute d’élèves.
Des écoles amenées à fermer
Pour survivre, les établissements scolaires doivent se réorganiser, explique Bénédicte Beauduin, directrice du département juridique au Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC). « Si globalement une école est en difficulté sur son nombre d’élèves, à ce moment-là elle doit se poser la question de savoir si elle va pouvoir continuer à survivre et donc une des options évidemment c’est de faire des rapprochements avec d’autres écoles du même réseau qui sont à proximité, de manière à réorganiser l’offre d’enseignement. »
Une bouffée d’air pour Bruxelles
En Région bruxelloise, cette baisse de natalité est parfois vécue comme une bouffée d’air après des années sous pression démographique. « Aujourd’hui la situation, parce que le nombre d’enfants diminue progressivement surtout dans l’enseignement primaire et maternel, du coup il y a une série d’écoles qui peuvent un peu revenir à la normale, avoir un peu une détente sur ce marché scolaire là où il y a eu des fortes tensions ces dernières années », détaille Antoine de Borman, directeur général de perspective.brussels, le centre d’expertise pour le développement régional et territorial bruxellois.
Dans les prochaines années, c’est dans le secondaire que l’on sentira davantage l’impact de cette baisse des naissances. Si le taux de natalité repart à la hausse avec jusqu’à 1,6 enfant par femme d’ici 2030, selon les estimations, pas de quoi renouveler la population.

















