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« On est des êtres humains », « Ras-le-bol » : les pompiers de Bruxelles prolongent leur arrêt de travail

Par RTL info avec Corentin Simon et Guillaume Wils
Même si les services de secours sont prêts à intervenir durant la soirée de Nouvel An, certains pompiers de Bruxelles seront en arrêt de travail ce mercredi soir. À l’appel des syndicats réunis en front commun, ils ont protesté contre la pénurie de personnel. Ils estiment qu’il manque au moins 200 agents dans la capitale.

Sur place, une centaine de pompiers sont rassemblés pour exprimer leur ras-le-bol. Le colonel des pompiers de Bruxelles a même été hué par ses hommes. La direction du SIAMU et le cabinet de la secrétaire d’État bruxelloise n’ont pas convaincu les travailleurs mécontents. Les syndicats dénoncent une pénurie de personnel.

« Ça fait des semaines que ce problème se pose et qu’on attend vos idées », a-t-on notamment pu entendre.

Fatigue et lassitude

Dans la foule, Bernard, pompier à Bruxelles depuis 16 ans, a calculé : il a presté 2.300 heures supplémentaires. S’il devait toutes les prendre, il serait en congé pendant 18 mois. Également délégué syndical, Bernard dénonce la situation : « Il y a une fatigue, une lassitude qui s’installe. Mais on est toujours présent parce qu’on a notre métier. Mais à un moment donné, on est des êtres humains et ça va lâcher. »

Selon les syndicats, il manquerait 200 pompiers à Bruxelles. Ces neuf dernières années, il y aurait une hausse de 30 % des interventions incendie, sans moyens supplémentaires accordés.

Frédéric Leroy, mandataire permanent SLFP, contextualise ce mécontentement général : « Ça fait des années qu’on le demande, ça fait des années qu’il y a des promesses. Ça fait des années qu’ils ne tiennent pas leurs promesses. Donc maintenant, le personnel en a ras le bol. »

Une grève qui se poursuit

« On ne pouvait pas être plus insultés que par la situation actuelle », hurle un manifestant dans un haut-parleur.

La grève était initialement prévue uniquement ce mercredi matin. Mais certains pompiers envisagent de la poursuivre ce soir, jour de réveillon. « Qui est pour continuer la grève de 24 heures ? », peut-on entendre crier un autre gréviste, suivi par un acquiescement collectif, validant sa proposition.

Sacha Verdeyen, lui aussi pompier à Bruxelles insiste sur la rareté de ce genre d’évènement : « Il faut bien se rendre compte qu’un mouvement de grève chez les pompiers, c’est extrêmement rare. C’est un mouvement historique et on espérait que la direction et les politiques prenaient la mesure de ça. »

Près de la moitié du personnel de garde fait grève ce mercredi soir, remplacée en partie par des équipes d’autres zones.

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