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Fusionner les 19 communes bruxelloises et y placer un seul bourgmestre: serait-ce une bonne idée?

La fuite d'une note de départ de discussions pour les négociateurs bruxellois néerlandophones fait couler beaucoup d'encre. On y découvre qu'Elke Van den Brandt, cheffe de file de Groen, discute avec la N-VA, l'Open Vld et Vooruit de la fin des 19 communes bruxelloises. Mais concrètement, qu'est-ce cette fusion présente comme avantages et inconvénients? 

Et si on mettait fin aux 19 communes ? A Bruxelles, alors que le gouvernement n’est toujours pas formé, une note d’Elke Van den Brandt, en charge de la formation d'une majorité néerlandophone à Bruxelles, a fuité dans la presse. On y découvre que les 4 partis flamands pressentis pour faire partie de la future majorité régionale discutent non seulement de la fusion des zones de police, mais aussi de la fusion des CPAS et carrément des communes. Des communes qui seraient certes remplacées par quelques districts, mais Bruxelles deviendrait sans doute une grande ville comme Anvers ou Gand avec un bourgmestre, un président de CPAS et un commissaire de police. Reste cette question : garder 19 communes, c’est important pour vous ou ça sert juste à distribuer des postes à tout le monde ?

Bruxelles compte plus de mandataires politiques que Paris

Plus qu’un seul bourgmestre, quelques échevins et un conseil communal à place de 19 : on économiserait combien ?

Il n'y a pas de chiffres à donner, ni même de proportions, parce qu'à toutes les portes où RTL info a frappé et où on a bien voulu ouvrir, personne n'avait connaissance d'un montant quelconque d'économies que la fusion générerait.

Dans le camp des défenseurs d'une fusion, dans lequel on trouve surtout des Flamands, on me dit qu'elle conduirait à une réduction des coûts et des dépenses communales, c'est le principal argument des pour. Il faut savoir qu'y a un millier de mandataires politiques à Bruxelles, c'est plus qu'à Paris.

La question, c'est : en faut-il autant ? Les défenseurs de la fusion pensent que non.

Une autre voix, celle d'un chercheur de la KUL, Geert Jennes, assure que ce ne serait pas une bonne idée, avec une fusion, c'est ce qu'il disait il y a quelques années, la pression fiscale augmenterait sur les communes riches ce qui entraînerait l'exode des classes moyennes vers la périphérie. 

Dans les rangs des opposants à la fusion, au nord et au sud du pays, les fusions de communes n'ont pas apporté d'économies d'échelle, ni conduit à une meilleure gestion administrative.

Selon le politologue de la VUB et de Saint-Louis à Bruxelles, Dave Sinardet, le grand avantage de la fusion, ce serait une meilleure efficacité, notamment sur le plan de la sécurité, avec la fusion des zones de police. 19 communes, à son avis, ça n'a pas beaucoup de sens, il vaudrait mieux transférer les compétences des communes vers la région.

Il n'est pas le seul à le penser, la fusion fait partie de la note institutionnelle de Bart De Wever soumise à la future coalition gouvernementale : l'Arizona (réunissant la N-VA, le CD&V, Vooruit côté flamand et les Engagés et le MR côté francophone).

D'après Dave Sinardet, même si la demande de fusion est une revendication essentiellement flamande, il perçoit une certaine ouverture du côté du MR et des Engagés.
 

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