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Les entreprises et associations liées au handicap manifestent ce jeudi : en quoi l’absence de gouvernement à Bruxelles impacte-t-elle le secteur ? 

Par RTL info avec Laxmi Lota
Le secteur du handicap a manifesté ce jeudi 19 juin à Bruxelles, demandant des décisions politiques urgentes. Étant donné qu’il n’y a toujours pas de gouvernement bruxellois, les subsides destinés aux associations et entreprises liées au handicap sont donc gelés.

La colère du secteur du handicap s’est fait entendre ce jeudi matin dans les rues de Bruxelles. Et pour cause : sans gouvernement bruxellois, les subsides destinés aux associations et entreprises liées au handicap sont bloqués. Notre journaliste, Laxmi Lota, était sur la place Saint-Jean, où plusieurs chaises vides étaient disposées un peu partout, faisant référence à l’absence du gouvernement bruxellois depuis plus d’un an. « Une absence de gouvernement bruxellois, mais aussi de décisions, de financements et de projets à long terme. Cela concerne aussi bien les entreprises de travail adapté que les centres d’hébergement ou les services d’accompagnement aux personnes handicapées », précise-t-elle. Annick Segers, directrice d’un centre d’hébergement pour adultes handicapés en grande dépendance, explique : « J’ai un exemple concret qui s’est produit le mois dernier. On avait une demande de renouvellement et d’augmentation de places pour un centre d’hébergement pour enfants, avec une chambre prête. L’administration était totalement d’accord, car le centre fonctionne vraiment bien. Et quand on a signé l’accord pour l’augmentation d’agrément – ce qui permettrait au service d’accueillir un enfant supplémentaire –, le gouvernement actuel nous a dit qu’il ne pouvait pas le signer, puisqu’il ne dispose pas du mandat pour approuver de nouvelles dépenses. Résultat : tout est en attente ».

Et si cette situation devait encore durer, cela pourrait poser des problèmes pour de nombreux services. « Si cette situation perdure, il risque effectivement d’y avoir des enfants qui ne seront jamais pris en charge. Mais il y a aussi des services dont l’agrément arrive à échéance — certains dans moins d’un an — et qui ne seront peut-être pas renouvelés en décembre, puisque le gouvernement actuel ne peut pas engager des fonds qui n’ont pas été budgétisés pour 2025. Certains services d’accompagnement pourraient fermer, et des travailleurs pourraient perdre leur emploi si les structures doivent puiser dans leurs fonds propres pour continuer à accueillir des personnes porteuses de handicap », ajoute-t-elle.

Le secteur a rencontré des parlementaires pour leur faire part de ses craintes.

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