Accueil Actu Régions Flandre

Une étude belge explore les variations génétiques dans les formes du crâne et du visage

Une équipe internationale de chercheurs a réussi pour la première fois à expliquer génétiquement la grande variation des formes du crâne et du visage chez l'homme, annonce lundi la KU Leuven, qui a dirigé l'étude. Les chercheurs ont ainsi pu déterminer quels gènes jouent un rôle important dans la craniosynostose, une maladie dans laquelle les os du crâne des jeunes enfants se ressoudent trop rapidement.

Lorsqu'un bébé naît, le crâne n'est pas encore complètement fermé. Le cartilage élastique des os permet au crâne de s'élargir au fur et à mesure que le cerveau se développe et grandit au cours des deux premières années de la vie. Pourtant, chaque année en Belgique, il y a environ 50 enfants chez qui ces os se ressoudent trop rapidement, une affection appelée craniosynostose. Au fur et à mesure que leur cerveau grandit, certaines parties du crâne ne peuvent pas se développer avec lui, ce qui entraîne des déformations du crâne et du visage.

"La chirurgie est la seule solution pour ces enfants", explique le professeur Peter Claes (KU Leuven).

Les scientifiques ont utilisé un vaste ensemble d'images IRM 3D de près de 7.000 enfants et adolescents. Ils ont comparé la variation de la forme du crâne et du visage avec leur ADN.

L'étude a montré qu'il existe des similitudes entre les gènes qui jouent un rôle important dans la croissance du crâne et du visage, et ceux qui font de même pour le cerveau. "Pourtant, nous avons tous l'air différents. Bien que les mêmes gènes influencent les processus, des différences génétiques minimes créent une grande variation dans l'apparence", explique Seppe Goovaerts, chercheur doctorant. "En outre, nous avons constaté des similitudes entre ces gènes et les mutations trouvées chez les personnes atteintes de craniosynostose. Tous ces processus sont donc liés".

À la une

Sélectionné pour vous