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Des agriculteurs bloquent un entrepôt Colruyt à Ghislenghien: "Ils sont responsables de la montée des prix des terres"

Des agriculteurs bloquent ce mercredi midi un entrepôt du groupe Colruyt à Ghislenghien. Ils protestent contre l'attitude du groupe, qui participe, selon eux, à la précarisation de leur métier. "On demande au groupe Colruyt d'arrêter d'acheter des terres agricoles à un prix qui est bien au-delà du marché", explique Vincent Delobel, agriculteur et membre du syndicat agricole FUGEA. "Ils sont responsables de la montée des prix des terres agricoles. Ensuite, l'autre problème, c'est qu'une fois ces terres acquises, Colruyt refuse de les louer aux agriculteurs sous bail à ferme. Ils inventent des formes de contrats qui leur sont propres, et qui sont beaucoup plus précaires pour l'agriculteur."

Pour les agriculteurs, cela implique une perte de liberté de culture et de commercialisation. De plus, les loyers ne sont pas fixés par la loi, puisqu'il ne s'agit pas de baux de ferme. Ces loyers sont alors plus hauts, et fixés par Colruyt. Les agriculteurs sont également outrés de voir le groupe Colruyt bénéficier des aides à l'agriculture européennes. "Ces enveloppes sont déjà bien maigres, et diminuent de législatures en législatures. Pour nous, c'est inacceptable qu'un groupe comme celui-là vienne puiser dans ces aides."

Après avoir tenté de rappeler ce cadre légal, les agriculteurs ont voulu mener une action "coup de poing". Les deux syndicats agricoles FUGEA, Boerenforum et le RéSAP (Réseau de Soutien à l'Agriculture Paysanne) participe à cette action. "Pour rappel, Colruyt a déjà acquis plus de 175 ha de terres agricoles", peut-on lire dans un communiqué. "Suite aux différentes actions de sensibilisation auprès des consommateurs menées ces derniers mois, la FUGEA et le RéSAP ont été reçus par le groupe agroalimentaire le 20 octobre. Nous nous y étions entendus avec Colruyt pour prévoir une seconde réunion mais le groupe a souhaité stopper la discussion, notamment sur la question du bail à ferme."

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