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Le dépôt Keolis de Sprimont, en province de Liège, est impacté par un mouvement de grève spontané des chauffeurs ce vendredi matin, informe le TEC Liège-Verviers. Les travailleurs appellent leurs collègues des dépôts de Comblain, Banneux et Flémalle à les rejoindre. Le piquet de grève empêche actuellement la sortie des véhicules. Gentiment prévenu par un chauffeur avec qui il s’est lié d’amitié, c’est André, usager régulier, qui nous a alertés via le bouton orange Alertez-nous.
« Je prends le bus deux à trois fois par semaine, toujours sur la même ligne. Travaillant tôt le matin, j’ai fini par sympathiser avec un chauffeur que je croise souvent. C’est lui qui m’a gentiment téléphoné ce matin afin de m’avertir que la ligne ne circulerait pas en raison d’une grève », explique André, habitant de Sprimont.
Cet usager régulier de la ligne 65 a été surpris : « C’est tout à fait exceptionnel. Ça n’est jamais arrivé auparavant. Je prends ce bus depuis des années, plusieurs fois par semaine. Même quand le TEC fait des grèves, elles circulent. Il s’agit vraiment d’une situation unique. »
Lignes impactées
En conséquence de ce piquet, six lignes sont impactées :
> les lignes 63, 165, 265 et 727 ne circulent pas ;
> les lignes 64 et 65 sont partiellement perturbées, seuls les voyages assurés par le dépôt de Banneux (non touché par le mouvement) sont maintenus.
Avenir incertain
Selon André, « les chauffeurs sont surtout inquiets pour leur avenir, parce que le dépôt doit déménager prochainement. Le chauffeur que je connais a été appelé en renfort par ses collègues pour tenter de faire le poids lors du piquet de grève ». Un motif qui a été confirmé par le syndicat chrétien de la CSC Services Publics, à l’origine de ce mouvement de grève.
« Nous regrettons l’absence d’avancées concrètes concernant le dossier du déménagement du dépôt de Sprimont, explique la délégation syndicale CSC. Et ce, malgré les engagements pris par la direction de Keolis dans la Convention Collective de Travail signée le 30 septembre », a expliqué le syndicat. Certains engagements seraient même revus à la baisse, ce que la CSC juge inacceptable, « d’autant que le délai pour agir n’est plus que de 3 mois ».
La CSC Services publics affirme avoir épuisé toutes les voies de dialogue : préavis de grève, négociations et réunions n’ont abouti à aucune garantie sur les conditions de travail dans un avenir proche.


















