Partager:
À l’occasion de la semaine liégeoise, une de nos équipes est allée à la rencontre des habitants de la cité ardente, afin qu’ils tirent leur propre portrait.
1. Le Liégeois est fêtard, mais savez-vous d’où vient cette tradition ?
Un mot revient sur beaucoup de lèvres : la fête. Le Carré est une véritable institution des soirées à Liège. Une tradition qui remonte à très longtemps, et qui a même un lien avec la célèbre montagne de Bueren.
Construite en 1875, et haute de 374 marches, cette « montagne » reliait autrefois la ville et des bâtiments militaires. « Les soldats, le soir, aimaient bien aller boire un verre et il n’y avait qu’un seul chemin pour descendre vers Liège, c’était de passer par la rue Pierreuse. Évidemment, les gens de Pierreuse en ont profité pour ouvrir commerces, tripots et autres maisons, que je ne citerai pas. Et ça n’a pas plu du tout aux chefs militaires. C’est pour ça qu’on a construit à travers toute la campagne, toute la colline, les escaliers », explique Michel Elsdorf, auteur et éditeur spécialiste de la Ville de Liège.
2. Une communication facile
Le Liégeois se considère comme une personne chaleureuse. « C’est quelqu’un qui va vers les gens, qui est gentil », raconte une passante. « On est les plus gentils de Belgique », complète une autre. « On est très jovial avec l’étranger. On se mélange tous ensemble et c’est très convivial », conclu une dernière.
3. Liège, lieu des premières grèves
Le Liégeois est également un grand râleur, un contestataire. La ville a toujours été un haut lieu de manifestation, les premières vraies grèves en Belgique étaient d’ailleurs à Liège, en 1886. « Elle a été très importante, et a failli tourner à l’insurrection, puisqu’on a eu des appels d’anarchistes qui ont été largement suivis, avec évidemment un fonds qui est légitime des protestations contre les conditions de travail qui étaient infectes à l’époque. On a des mouvements sociaux qui malheureusement parfois se terminent aussi dans la violence, mais qui aboutissent parfois aussi à des avancées », détaille Bernard Wilkin, historien.
Tout cela, sans oublier le célèbre « Oufti ».



















