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Michel, ancien chirurgien, est désormais... fabricant de marionnettes liégeoises à Saint-Nicolas: "J'aime bien aller dans un détail maximal"

Au Centre de la marionnette de Saint-Nicolas, des passionnés qui fabriquent des marionnettes liégeoises. Ils viennent de tous les horizons et partagent la même passion pour ce petit pan de patrimoine.

Une gouge à la main, Michel Meurisse sculpte un Tchantchès. Il est arrivé au Centre de la marionnette de Saint-Nicolas en 2021, mais de base, il n'est pas du tout dans le métier du bois. C'est un ancien chirurgien qui met ses compétences au service de sa nouvelle passion. "On travaille avec des outils coupants, ils doivent être extrêmement coupants, ça c'est une exigence. Et puis la précision... j'aime bien aller dans un détail assez maximal."

Il est loin d'être le seul à ne pas être ébéniste. Dans cet atelier, ce sont avant tout des passionnés. "Tous les membres ont ou avaient des professions totalement différentes et c'est ça qui fait la richesse de l'atelier aussi. On a par exemple un professeur de ferronnerie, quand on a besoin de pièces particulières pour les marionnettes, il nous les fait. Tony est un ancien monteur de cuisine, pour tout ce qui est agencement, découpe, etc... Donc il y a toute une série de talents et on mutualise les talents.", se réjouit le secrétaire du centre.

Au total, ils sont 52 à partager cet amour pour ce patrimoine liégeois. Des marionnettes à tringles, manipulées par le haut et en bois, sculptées à partir du tilleul. Ici, on les façonne de A à Z. "On va galber la forme pour donner le côté cuirasse de la marionnette", nous explique Guillaume Ancion, vice-président. "Après, on va dessiner tous les ornements et on va commencer à rentrer dans la matière petit à petit. Il faut être vraiment méticuleux."

Les diverses parties de la marionnette seront ensuite assemblées, passeront à la colorisation et à l'habillage.

Et puis à côté de ces créations, ils font aussi de la restauration. "Ici, on est sur une marionnette qui a plus de 100 ans", nous montre le vice-président. "On est aussi là pour soit restaurer, soit rafraîchir les costumes. On essaie aussi d'avoir une mémoire vivante de cette tradition."

Chaque année, une cinquantaine de marionnettes sortent de cet atelier de fabrication.

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