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Strasbourg: la garde à vue des 4 membres de la famille de Chekatt levée

La garde à vue des quatre membres de la famille de Chérif Chekatt, l'assaillant de l'attentat de Strasbourg, a été levée samedi tandis qu'elle se poursuivait pour trois membres de son entourage proche, a annoncé le parquet de Paris.

"La garde à vue des quatre membres de la famille de Chérif Chekatt a été levée ce jour en l'absence d'éléments les incriminant à ce stade", a indiqué le parquet.

Trois autres personnes évoluant dans l'entourage proche du tueur étaient en revanche toujours entendues en garde à vue par les enquêteurs antiterroristes à cette heure.

Dès le début de la traque du fugitif, au soir de l'attentat, dans la nuit de mardi à mercredi, le père et la mère de Chérif Chekatt, ainsi que deux de ses frères, avaient été placés en garde à vue, certains s'étant présentés d'eux-mêmes aux autorités.

Un autre membre de son entourage avait été à son tour placé en garde à vue mercredi et deux autres proches dans la nuit de jeudi à vendredi, après la mort du tueur, abattu par des policiers dans le quartier du Neudorf, à l'endroit même où sa trace s'était perdue.

"L'enquête va désormais se poursuivre pour identifier d'éventuels complices ou coauteurs susceptibles de l'avoir aidé ou encouragé dans la préparation de son passage à l'acte", avait expliqué vendredi le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz.

Les enquêteurs cherchent également à savoir si l'assaillant a pu bénéficier d'aide logistique durant sa fuite.

Chérif Chekatt, un délinquant de 29 ans, multirécidiviste, fiché S (pour Sûreté de l'Etat) pour radicalisation islamiste.

L'attentat, qui a fait quatre morts et plusieurs blessés, a été revendiqué par le groupe Etat islamique. Cette revendication a été mise en doute par les autorités.

Samedi soir, France 2 a diffusé le témoignage d'un homme présenté comme étant Abdelkrim Chekatt, le père de Chérif Chekatt, à sa sortie de garde à vue. Selon lui, Chérif Chekatt adhérait aux idées de l'organisation État islamique (EI).

Il disait par exemple que "Daesh combat pour une juste cause", a-t-il affirmé, assurant avoir tenté de lui ouvrir les yeux sur l'EI: "Je lui dis +Daesh laisse tomber, n'écoute pas ce qu'ils disent, tu vois pas les atrocités qu'ils commettent, des décapitations, brûler des gens vifs+".

Selon lui, Chérif répondait "C'est pas vrai, c'est pas eux, c'est des autres qui commettent ça", "c'est pas des assassins+". "Moi je lui ai toujours dit que c'est des criminels", a affirmé l'homme.

"Si il m'avait parlé de ce projet-là, je l'aurais dénoncé à la police, comme ça il ne tuait personne et il ne se faisait pas tuer", a-t-il assuré. Il dit n'avoir eu aucun contact avec son fils pendant sa cavale: "J'ai essayé, il était sur messagerie".

Une femme présentée comme étant la mère a dit avoir été "choquée" "pour mon fils et pour les personnes qui sont mortes".

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