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Les Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) lancent une nouvelle campagne de sensibilisation afin de mettre en lumière le rôle essentiel des personnes de soutien aux victimes d'agressions sexuelles, annonce lundi par communiqué l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes. Au-delà d'une écoute attentive, ces confidents sont encouragés à proposer à la victime de contacter rapidement un de ces centres d'accompagnement et de soins.
"Lorsqu'une victime se confie à vous, vous pouvez jouer un rôle déterminant", souligne la Secrétaire d'État à l'Égalité des genres Marie-Colline Leroy. "Plus le nombre de personnes qui adoptent le bon réflexe est grand, plus court est le chemin vers le CPVS".
L'année dernière, plus de 3.500 victimes se sont rendues dans l'un des dix centres présents sur le territoire national. Un nombre "interpellant"' mais qui ne représente que la partie visible de l'iceberg. De nombreuses victimes, principalement des femmes, n'osent en effet pas contacter un CPVS ou ne savent pas qu'il existe un endroit où elles peuvent recevoir des soins multidisciplinaires.
Les personnes migrantes, en situation de handicap, sans domicile fixe et LGBTQI+ rencontrent, elles, des obstacles supplémentaires, comme l'insécurité, la crainte d'être stigmatisé, les barrières de communication, ce qui rend l'accès aux CPVS encore plus difficile. C'est pourquoi un second volet de la campagne s'adressera à ces groupes particulièrement vulnérables face aux violences sexuelles. L'objectif est notamment de renforcer la notoriété des CPVS auprès des intervenants de terrain afin qu'ils orientent systématiquement les victimes vers un de ces centres.
La campagne, qui s'étendra jusqu'en février prochain, sera notamment déployée à la télévision, sur les réseaux sociaux, ainsi que par des affichages ciblés.
Un CPVS permet à une victime de violences sexuelles d'obtenir une assistance médico-légale et psychologique gratuite et de porter plainte, en un seul et même endroit.