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Le message poignant de notre collègue Barbara, après une hospitalisation en soins intensifs: "Les gens ont-ils compris?"

Barbara Mertens, notre collègue et femme de radio, a écrit un long message sur son compte Facebook après une hospitalisation de quatre jours, suite à un effet secondaire d’un traitement contre le cancer. Elle appelle au respect des règles pour que tous les autres malades puissent continuer à être soignés.

Barbara a passé 36 heures dans un service de soins intensifs : "dans l’œil du cyclone en quelque sorte". Elle a pu observer les efforts du personnel soignant "éreinté par des mois de travail acharné". Elle livre un message puissant en forme d’appel à être solidaire et à respecter les règles pour le bien de tous.

Voici son message :
"Je viens de passer 4 jours à l’hôpital, dont 36 heures en soins intensifs pour hyponatrémie. Le taux de sodium dans le sang tombé trop bas devait remonter très lentement et sous surveillance étroite. Un effet secondaire d’un nouveau traitement de chimio. J’étais donc dans cette unité qui prend soin des patients les plus atteints par le COVID 19. Dans l’œil du cyclone en quelque sorte... là où le personnel soignant éreinté par des mois de travail acharné continue d’appliquer les mesures de sécurité pour tous et de veiller sur les patients de leur unité. Des humains formidables, admirables, sympathiques, dévoués et inquiets aussi. Les « gens » ont-ils compris ? Vont-ils faire attention aux autres et respecter les règles désormais bien connues de tous ? Alors quand j’entends certains témoignages de ces amateurs de la thèse complotiste se demander si on ne leur ment pas, si nos hôpitaux sont vraiment surchargés, si cette "petite grippe" n’est finalement pas comme n’importe quel petit virus de l’hiver, si et si et si... et bien je suis en colère parce que ce sera à cause d’eux qui continuent à organiser des repas d’anniversaire à 35 et des soirées apéro entre copains en niant la réalité qu’un jour peut-être les soins intensifs ne pourront plus accueillir d’autre patient que ceux atteints de COVID. Que deviendrions-nous alors, nous les autres malades qui avons besoin de médecins, d’infirmières, d’aides-soignants, de brancardiers... pour nous secourir parfois en urgence ? Je me pose la question bien légitimement...".

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