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Les premiers bébés du confinement arrivent: les hôpitaux se préparent à des centaines de naissances supplémentaires

Avec les mois de confinement vécus, beaucoup de couples verront leur projet de bébé se réaliser en début d'année. Si on ne peut pas encore à proprement parler de 'baby-boom' (explosion des naissances), certains hôpitaux du pays s'attendent à des centaines de naissances supplémentaires au mois de janvier par rapport à l'année dernière.

Nous sommes à Liège. Oscar a à peine 4 jours. Il a été conçu fin mars, au début du premier confinement. Sa mère l’avoue, être bloquée à la maison a un peu accéléré le processus.

Sophie, la maman d’Oscar, raconte: "C'était déjà dans notre projet depuis un bon bout de temps. Finalement, c'est arrivé avec le début du confinement qui a permis qu'on soit plus souvent à la maison, plus souvent détendus."

Neuf mois plus tard, les bébés du confinement commencent doucement à voir le jour. Le contexte a-t-il donné à certains l’occasion de fonder une famille ? Difficile à confirmer, mais une chose est sûre, pour le mois prochain à la maternité du CHU de Liège, l’agenda des naissances affiche complet. Christine Lebrun, sage-femme responsable de la maternité au CHU: "On va probablement avoir un mois de janvier assez chargé. On le voit par les consultations des sages-femmes. On peut prévoir qu'on aura un gros mois de janvier."

Depuis 2010, les naissances en Belgique n’ont fait que baisser

Même son de cloche, dans un hôpital à Anvers. Rien qu’ici, 400 à 500 naissances de plus devraient avoir lieu en 2021. Une augmentation à laquelle l’hôpital se prépare. Johan Van Wiemeersh, gynécologue et porte-parole de l’association flamande des gynécologues: "Il y a eu pas mal de réunion déjà. Je pense qu'il faut diminuer la durée en maternité pour les patientes, mais aussi avoir plus de sages-femmes, plus de personnel pour donner des soins de qualité."

Contexte anxiogène d’une part, envie de concevoir de l’autre. Selon Julie Du Chemin, sexologue, les deux ne sont pas incompatibles, au contraire. "Cela a été souvent observé lorsque la mort ou la peur est présente. C'est vrai en temps de guerre ou lors de cette crise que nous traversons; il y a une autre pulsion, qui est comme l'opposé, et qui donne aux gens l'envie de redonner la vie, de refaire l'amour." Depuis 2010, les naissances en Belgique n’ont fait que baisser. Le confinement inversera-t-il la tendance ? Encore un peu trop tôt pour le confirmer mais certains gynécologues n’en doutent pas.

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