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Un geste pour la planète: voici les avantages de limiter sa consommation de viande

A l’occasion de la conférence sur le climat qui se tient cette semaine à Katowize, en Pologne, RTLINFO vous propose de découvrir les petits gestes du quotidien qui permettent de limiter votre impact sur l’environnement. Premier geste pour la planète: limiter sa consommation de viande. L’élevage est responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre chaque année dans le monde, selon les Nations Unies. Simon François, Thomas Kinet et Thomas Decupere ont rencontré une famille qui a décidé de manger de la viande maximum 2 fois par semaine.

Ce soir, en cuisine, Anne-Sophie peut compter sur l’aide de ses enfants. Au menu du souper: salade de carottes et riz pilaf au petits pois.
"C’est un peu la recette que l’on fait rapido presto et qui est efficace. Je suis presque certaine qu’ils ne vont pas me dire que c’est dégueulasse, je n’en veux pas", anticipe la mère de famille.

Les adultes auront droit, plus tard, à des billes de potiron du jardin au gingembre et au citron. Aujourd’hui, comme au moins cinq jours par semaine, cette famille cuisine sans viande. Un geste pour la planète et pour le portefeuille.


Quels sont les points positifs ? 

"Si on mange moins de viande, le budget viande peut être consacré à manger des produits bio ou plus respectueux de l’environnement", souligne Anne-Sophie.

Diminuer sa consommation de viande dans une famille de six personnes, cela demande du temps et de l’inspiration. "Je trouve que c’est cela le plus difficile au début. Tous les plats sont organisés autour d’une viande et donc on se demande comment on fait. Je suis donc allée sur pas mal de blogs", confie la mère de famille. 


1kg de viande correspond à 60 kg d’équivalent CO2

Tout au long de sa vie, un bœuf va consommer de l’eau et émettre des gaz à effet de serre. L’organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies (FAO) a fait le calcul. Au niveau mondial, 1 kg de viande, cela correspond à environ 60 kg d’équivalent CO2. C’est ce qu’émet une voiture sur un trajet de 350km.


Des chiffres à nuancer pour la Belgique 

Au niveau belge, ces chiffres sont toutefois à nuancer. En Wallonie en particulier où, à l’inverse des régions plus arides de la planète, les vaches passent le plus clair de leur temps en pâture. "On sait que la prairie capte beaucoup de carbone et donc cette fixation de carbone aide à combattre le réchauffement climatique. Et la deuxième spécificité, c’est la complémentarité qui est assez importante en région wallonne entre la culture et l’élevage", indique Marie-Laurence Semaille, conseillère à la fédération wallonne de l’agriculture.


"L’impact est plus important que le secteur du transport"

"D’un point de vue très global, on est à peu près à 15% des émissions de gaz à effet de serre, selon la FAO, qui sont dues justement à l’élevage. Et comme c’est un problème mondial, je trouve que c’est intéressant d’avoir aussi ce chiffre-là pour simplement savoir quel est l’impact de ce secteur par rapport aux autres. Dans ce cas-ci, si mes souvenirs sont bons, l’impact est plus important que le secteur du transport", souligne Renaud De Bruyn, expert en alimentation à l’asbl Eco Conso.

Selon une enquête de l’asbl EVA, en 2017, près d’un Belge sur dix mangeait végétarien au moins trois fois par semaine.

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