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Un chef de police flamand brise un tabou sur les migrants: "Pourquoi ne les laissons-nous pas aller en Angleterre?"

La problématique des migrants en transit ne fait que s'aggraver, dénonce le chef de corps de la zone de police de Kruibeke lundi dans De Standaard. Il se demande donc s'il ne vaudrait pas mieux simplement les laisser poursuivre leur chemin vers l'Angleterre, qui ne les veut pas, au lieu de les garder ici alors qu'ils ne veulent pas rester chez nous.

Fin août, le chef de corps Wim Pieteraerens avait déclaré que ses équipes n'allaient plus activement arrêter les migrants en transit dans notre pays, car cela n'avait selon lui pas de sens. Après audition et prise de leurs empreintes, les migrants sont généralement relâchés. Depuis lors, la situation s'est aggravée, affirme M. Pieteraerens. Le nombre de migrants sur les parkings a augmenté et ils sont devenus plus désespérés encore, selon lui.

"Ce n'est pas mon sentiment", a réagi le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration Theo Francken (N-VA) sur les ondes de Radio 1. "Nous constatons une diminution du nombre de transmigrants interpellés et signalés depuis l'introduction de notre plan d'action, pas seulement en Flandre occidentale mais par exemple au parc Maximilien."

Mi-septembre, le gouvernement a ouvert le centre administratif pour migrants en transit à Steenokkerzeel, comprenant 200 places. Les transmigrants interpellés y sont amenés, afin d'épargner le volet administratif aux zones de police locale, mais selon M. Pieteraerens, le centre n'est pas une solution: "Parfois, il n'y a de la place que pour 10 personnes alors que 30 migrants ont été interceptés. La plupart sont relâchés et réapparaissent deux jours plus tard chez nous."

Pour l'été prochain, Theo Francken veut ouvrir un nouveau centre fermé, avec 300 places, a-t-il précisé. "Mais ça ne se fait évidemment pas en un jour, je n'ai pas de baguette magique."

"Les migrants en transit ne veulent pas rester ici et nous ne les voulons pas non plus. C'est peut-être un peu court, mais pourquoi ne les laissons-nous pas aller en Angleterre?", s'interroge le chef de corps.

Theo Francken pense lui à une meilleure sécurisation des parkings autoroutiers, avec des barbelés par exemple. Il planche également sur une nouvelle campagne de dissuasion, et travaille en étroite collaboration avec le Royaume-Uni.

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