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L'intelligence artificielle de Google s'implante à Paris

Google a inauguré mardi à Paris son nouveau laboratoire de recherche en intelligence artificielle, annoncé en janvier lors du sommet de grands patrons mondiaux "Choose France".

Le laboratoire parisien devrait employer un noyau dur d'une vingtaine de chercheurs, auxquels viendront peut-être plus tard se greffer des équipes chargées de développer des applications issues des recherches parisiennes.

"Pour l'instant, nous avons recruté cinq personnes, avec l'objectif d'arriver à une quinzaine d'ici à la fin de l'année", a expliqué à l'AFP Olivier Bousquet, le patron des activités d'intelligence artificielle de Google en Europe, basées à Zurich.

Google n'est pas le seul grand nom de la tech à investir dans l'intelligence artificielle en France. Le président Emmanuel Macron entend faire du pays "l'un des leaders" du secteur.

IBM a ainsi annoncé au printemps 2018 l'embauche de 400 experts en deux ans, dont une bonne partie iront s'installer au sein du pôle technologique de Saclay en région parisienne.

"Nous avons déjà embauché à peu près 120 personnes et nous serons à 200 en fin d'année", a indiqué à l'AFP Nicolas Sekkaki, président d'IBM France.

L'entreprise britannique DeepMind, qui fait partie du groupe Alphabet (la maison-mère de Google) a aussi installé cet été à Paris une équipe de chercheurs.

Le constructeur informatique japonais Fujitsu transforme également son centre de recherche en région parisienne en centre d'expertise européen, avec pour ambition de doubler les effectifs dans les mois à venir.

S'il se félicite de ces implantations en France, Sylvain Duranton, qui dirige au plan mondial l'entité Intelligence artificielle" du Boston Consulting Group, est préoccupé par le retard que les entreprises françaises semblent prendre dans l'utilisation de l'intelligence artificielle.

"Nous avons beaucoup de talents en matière d'intelligence artificielle, mais pour ce qui est de vivre vraiment la révolution qu'elle apporte, le pays est un peu en retard", estime-t-il.

Selon une étude réalisée par le BCG auprès de salariés du monde entier, 31% des actifs chinois disent déjà travailler dans une entreprise utilisant l'intelligence artificielle, contre 24% aux Etats-Unis et seulement 16% en France.

Chez Google, le laboratoire de recherche parisien s'inscrit dans le réseau mondial que le géant américain est en train de constituer.

Google, qui emploie environ 700 personnes en France, compte faire passer rapidement ses effectifs à un millier, dont environ un quart d'ingénieurs et chercheurs se consacrant à la recherche et développement.

"Les axes de recherche stratégiques retenus à ce jour (par Google) - santé, environnement, vision par ordinateur, art - viendront renforcer l'expertise de l'écosystème français dans ces secteurs d'activité", s'est félicitée la secrétaire d'Etat auprès du ministre français de l'Economie, Delphine Gény-Stephann.

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