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Les Russes à l'arrêt en périphérie de Kiev: "Il y a un attentisme et une sorte de torpeur qui s'est installée"

Dans la capitale Kiev, où les habitants qui n'ont pas fui se préparent depuis des jours à un assaut, un calme relatif règne ce mercredi, après des frappes la veille sur la tour de télévision, qui ont fait cinq morts.

Nicolas Gosset, chercheur à l'Institut Royal de Défense, a analysé la situation autour de la capitale dans le RTL INFO 19H.

Pourquoi l'avancée des Russes a-t-elle été ralentie ces dernières heures?

"Il y a un attentisme et une sorte de torpeur qui s'est installée ces derniers jours autour de Kiev, avec la population qui vit dans des abris en attendant de jour en jour le lancement de l'offensive russe sur la ville, qui n'arrive pas pour le moment. C'est difficile d'expliquer les différents facteurs qui peuvent justifier ce délai. Il semble dans un premier temps que l'armée russe concentre ses efforts sur la conquête de portions est du territoire avec une offensive très marquée sur la ville de Kharkiv. Kiev a été relativement calme ce mercredi." 

L'immense convoi russe de 60 km de long, qui se dirigeait vers Kiev est par ailleurs à l'arrêt. Pourquoi? "Il est immobilisé à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale. Il est complètement à l'arrêt. Différentes explications sur annoncées et sont fournies par le Pentagone et le ministère britannique de la Défense qui ont beaucoup communiqué sur les difficultés logistiques et d'approvisionnement de l'armée russe pour alimenter les véhicules. Cela justifierait en partie ces arrêts. Il faut aussi s'imaginer que ces routes reliant la frontière biélorusse à Kiev n'est pas calibrée pour supporter un charroi aussi exceptionnel. Il y a un problème de fluidité et d'organisation de cette partie de l'armée russe. On peut s'étonner aussi que des problèmes logistiques soient capables de figer un pan aussi important des opérations militaires russes sur le terrain. C'est ce qui amène fréquemment l'argument de se dire qu'on est peut-être confronter à une sorte de bluff, où les Russes jouent la fatigue et l'épuisement de la population de Kiev pour frapper au moment opportun. Ils pourraient aussi rallier leur armée nord avec leur armée est une fois que celle-ci aura pris Kharkiv. Il y a une sorte d'attentisme des Russes qui se met en place autour de Kiev, mais qui ne préjuge pas forcément d'une relâche."

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