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Emmanuel et Brigitte Macron en visite officielle en Chine (photos)

Emmanuel et Brigitte Macron ont visité mardi matin à Pékin la Cité interdite, au deuxième jour du voyage en Chine du président français, qui a pu méditer une sentence écrite pour les empereurs: "Avec équité, gouverner à partir du centre".

Sous le soleil mais par un froid glacial, le couple présidentiel a parcouru l'ancien palais impérial situé au coeur de la capitale, où il devait être reçu officiellement dans l'après-midi par le président Xi Jinping. A l'intérieur du Pavillon de l'Harmonie du milieu, M. Macron s'est fait traduire un panneau en quatre caractères surmontant le trône. "Avec équité, gouverner à partir du centre", a répondu Patrice Fava, chercheur de l'Ecole française d'Extrême-Orient, qui assurait la visite.

"On est là avec humilité et curiosité", a résumé Emmanuel Macron. "Humilité, car on ne peut prétendre en cerner les contours en si peu de temps. C'est une visite qui permet de capter un peu de l'esprit du lieu et de la profondeur de la civilisation chinoise". Emmanuel Macron a également eu droit à une leçon express de mandarin, avant de prononcer une phrase en chinois dans un discours: "Rendre à nouveau notre planète grande et belle". Dans une vidéo qu'il a mise lui-même en ligne, on peut voir le président de la République s'entraîner à prononcer la phrase. "Rang - diqiu - zaici - weida", articule Emmanuel Macron, avant de s'interroger: "Alors où est-ce que je respire là-dedans?" Son effort linguistique est en tout cas salué sur les réseaux sociaux chinois. Lors de son séjour en Chine en novembre dernier, le président américain Donald Trump avait eu droit aussi à une visite de la Cité interdite, mais guidée par Xi Jinping en personne, suivi d'un dîner exceptionnel à l'intérieur même du palais.

Emmanuel Macron doit avoir des entretiens politiques mardi après-midi avec le président chinois. La signature d'une cinquantaine d'accords et de contrats, notamment sur le nucléaire civil et l'aéronautique, est également attendue. La France cherche en effet à "rééquilibrer" ses relations commerciales avec la Chine, qui génère son plus gros déficit extérieur (30 milliards d'euros en 2016) et lui réclame davantage de réciprocité dans l'ouverture des marchés. Paris espère notamment obtenir un meilleur accès au marché chinois pour ses produits agricoles et agro-alimentaires (viande bovine, porcine, volaille, vins et spiritueux) ainsi que pour ses banques, conclure des ventes d'Airbus et de moteurs Safran et surtout avancer sur un méga-contrat pour Areva portant sur la fourniture d'un usine de retraitement des déchets radioactifs.

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