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Le 12 septembre 2024, à Créteil (Val-de-Marne), Koba LaD, de son vrai nom Marcel Junior Loutarila, était au volant d’une berline de luxe lorsqu’il a percuté à grande vitesse un camion à l’arrêt, sur une bretelle de sortie d’une station-service. Le passager avant, un proche du rappeur, est décédé dans le choc. Sa compagne, installée à l’arrière du véhicule, a été légèrement blessée.
Testé positif au cannabis, l’artiste de 25 ans est poursuivi pour homicide involontaire aggravé, les deux circonstances retenues étant la vitesse excessive et la consommation de stupéfiants.
La défense conteste l’état d’imprégnation au volant
Les avocats du rappeur entendent atténuer ces deux éléments à l’audience. Selon Me Arthur Vercken, qui défend Koba LaD aux côtés de Me Stéphane Cherqui, « les résultats toxicologiques sont compatibles avec une consommation datant de dix jours avant les faits ». L’expertise commandée par la défense évoque un taux de THC de 1,1 nanogramme par millilitre, ce qui, selon eux, n’aurait pas altéré les capacités du conducteur au moment de l’accident.
Un casier judiciaire déjà chargé
Ce dossier s’inscrit dans une série de démêlés judiciaires pour le rappeur, certifié triple disque de platine et suivi par trois millions d’auditeurs mensuels sur Spotify. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises :
- En janvier 2025, à 15 mois de prison pour violences contre son ancien manager.
- En décembre 2024, à trois mois de détention pour détention de stupéfiants en prison.
- En septembre 2024, à un an ferme pour des violences dans une boîte de nuit parisienne en 2022.
- En 2020, à trois mois avec sursis à Marseille, pour un précédent accident de voiture.
L’ombre du nom de Koba LaD plane également sur une autre affaire : celle de l’évasion meurtrière du trafiquant Mohamed Amra, le 14 mai 2024, au péage d’Incarville (Eure), au cours de laquelle deux agents pénitentiaires ont été tués.
En mars, le rappeur a été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un délit, aux côtés de cinq autres personnes. Placé sous contrôle judiciaire, il nie toute implication. Ses avocats dénoncent une décision « prise uniquement en raison de sa notoriété » et « au seul prétexte qu’il connaît certains des protagonistes ».
Certains suspects dans cette affaire sont soupçonnés d’appartenir à la Black Manjak Family, une organisation criminelle basée en Normandie, spécialisée dans le trafic de stupéfiants.
Une tournée 2025 compromise
Koba LaD avait prévu une tournée en France en 2025, mais l’enchaînement des procédures judiciaires rend ce projet incertain. Le verdict du procès en cours pourrait sceller un peu plus l’avenir d’un artiste en pleine tourmente.
