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D'avocat à substitut du procureur du Roi: Denis Goeman, le nouveau venu de "Face au Juge" revient sur son parcours

Denis Goeman fait son apparition dans l'émission "Face au juge". Celui qui sera chargé de rendre la justice revient sur son parcours d'avocat et de substitut du procureur du Roi. 

Depuis juin 2022, Denis Goeman est devenu juge au tribunal de première instance en section correctionnelle. Avant ça, il a été avocat durant huit ans et puis substitut du procureur du Roi. 

Son premier dossier 

La veille de prêter serment comme avocat, un ami du club de sport demande à Denis Goeman de l'aide pour un dossier : "Moi, je pensais qu'il allait me demander un petit conseil pour un problème d'excès de vitesse, mais pas du tout, c'était pour un divorce donc un dossier complexe avec des enfants et des choses qui ne sont pas évidentes à gérer."

Il a donc accepté de s'occuper le lendemain du dossier, car il savait que c'était important pour son ami. Après plusieurs semaines, l'avocat a mené à bien son premier dossier. "Ça responsabilise et puis, heureusement, on est encadré par un maître de stage. Il y a d'autres confrères qui peuvent aussi nous chapeauter pour éviter de faire une bêtise", confie Denis Goeman.

L'aide juridique

À 23 ans, le jeune avocat a dû prendre de nombreux dossiers pour venir en aide à des personnes qui n'avaient pas les moyens de prendre leur propre avocat. 

"Quand on va à des séances d'aide juridique, vous avez toute une série de personnes qui défilent, qui sont dans des conditions précaires et qui demandent de l'aide", explique Denis Goeman. Il ajoute que c'est important pour un avocat de pouvoir mettre une distance : "L'avocat ne pourrait pas conseiller adéquatement quelqu'un s'il n'y a pas cette distance. D'ailleurs, il est logiquement interdit de défendre quelqu'un de sa propre famille."

La vie nocturne d'un substitut du procureur du Roi

Après huit ans en tant qu'avocat, Denis Goeman a changé de fonction pour devenir substitut du procureur du Roi, cela implique une série de défis uniques, surtout lors des gardes nocturnes. En effet, ces gardes sont caractérisées par un flux constant d'appels et la nécessité de prendre des décisions rapides et stratégiques pour orienter les enquêtes policières.

Ces nuits de garde sont intenses, avec une moyenne de 60 à 80 appels à Bruxelles, couvrant une diversité d'affaires allant de la violence intrafamiliale aux crimes graves. Chaque appel demande une réactivité immédiate et la capacité à switcher d'un dossier à l'autre.

L'ancien substitut du procureur du Roi explique que les premières mesures prises peuvent engendrer des conséquences majeures : "Il faut non seulement être alerte, il faut prendre les bonnes décisions et surtout ne pas se laisser dépasser par le nombre de coups de fil."

Malgré la fatigue psychologique et physique, Denis Goeman souligne l'aspect passionnant de ce métier, tout en reconnaissant les sacrifices personnels que cela implique.

 

Retrouvez l'interview complète de Denis Goeman dans l'émission "Ils mériteraient d'être dans le journal" sur RTL Play.

 

 

 

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