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Fatima Hassouna était au cœur d’un documentaire sélectionné cette année sur la Croisette. Elle a été tuée avec plusieurs membres de sa famille par un missile à Gaza.
Le Festival de Cannes a exprimé ce mercredi 23 avril "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort de la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, 25 ans, frappée avec plusieurs membres de sa famille par un missile ayant touché leur habitation dans la bande de Gaza. La jeune femme est l’une des protagonistes du documentaire "Put your soul on your hand and walk", réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi et retenu dans la sélection parallèle de l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), dont la projection est prévue le 15 mai.
Une voix de Gaza réduite au silence
Fatima Hassouna "s’était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l’enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025", a rappelé le Festival dans un communiqué. "Elle est l’une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois."
La réalisatrice Sepideh Farsi lui a rendu hommage, évoquant les échanges qu’elles entretenaient par appels vidéo : "Je demande justice pour Fatem et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.
Une projection en mémoire
Le Festival de Cannes a précisé que la projection du film lors de la prochaine édition serait aussi "une manière d’honorer la mémoire" de la jeune femme. "Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, sa projection (…) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d’honorer sa mémoire", souligne le communiqué.
Reporters sans Frontières a dénoncé la mort de Fatima Hassouna, regrettant que son nom "s’ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois". La guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, a fait à ce jour 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 seraient encore retenues à Gaza, dont 34 décédées selon l’armée israélienne. Le ministère de la Santé du Hamas fait état de 51.266 Palestiniens tués depuis le début du conflit.



















