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"Nazi sans prépuce": l'humoriste Guillaume Meurice suspendu par Radio France après avoir répété ses propos sur Netanyahu

Nouveau rebondissement dans l'affaire Guillaume Meurice : l'humoriste de France Inter a été suspendu par Radio France jeudi dans l'attente d'une éventuelle sanction pouvant aller jusqu'au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahu tenus fin octobre.

"Il y a des choses qu'on peut dire. Par exemple, si je dis +Netanyahu (le Premier ministre israélien, NDLR) est une sorte de nazi mais sans prépuce, c'est bon. Le procureur, il a dit +'c'est bon'", a lancé le chroniqueur sur France Inter dimanche, en référence au récent classement sans suite d'une plainte à son encontre l'accusant d'antisémitisme pour des propos similaires. 

Guillaume Meurice a lui-même annoncé sur X sa convocation à un entretien préalable en vue d'une possible sanction, ce qu'a confirmé Radio France à l'AFP.

"Il a été convoqué ce jour par la direction des ressources humaines à un entretien préalable qui aura lieu dans les prochaines semaines", a précisé le groupe public. "Dans l'attente de cet entretien préalable, il est suspendu de l'antenne" mais conserve sa rémunération, a indiqué Radio France, sans "présager" de l'issue ni en dévoiler la cause.

Cette convocation est liée à l'intervention de l'humoriste dimanche, selon une source interne à la radio. 

"Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne participerai pas aux deux prochaines émissions Le grand dimanche soir", a commenté le chroniqueur sur X. Il risque une "éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à la rupture anticipée de (son) contrat à durée déterminée pour faute grave", a-t-il fait savoir.

Guillaume Meurice avait déjà écopé en novembre d'un avertissement de la direction de Radio France, qu'il conteste devant les prud'hommes. 

En cause, un sketch du 29 octobre 2023 dans lequel il suggérait pour Halloween un "déguisement" de Benjamin Netanyahu, "sorte de nazi mais sans prépuce".

Ces propos avaient suscité une vive polémique dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas.

A la suite de nombreuses saisines, l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel, avait adressé une mise en garde à Radio France, une décision rare pour une séquence humoristique.

Le chroniqueur avait également été visé par une plainte de l'Organisation juive européenne (OJE) et d'Avocats sans frontières, association fondée par l'avocat Gilles-William Goldnadel, pour "provocation à la violence et à la haine antisémite et injures publiques à caractère antisémite", classée sans suite par le parquet de Nanterre en avril, l'infraction étant insuffisamment caractérisée.

 

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