Partager:
Le producteur américain Sean Combs, alias P. Diddy, a plaidé non coupable lundi de deux nouveaux chefs d’accusation, à quelques semaines de l’ouverture de son procès pour trafic sexuel et exploitation.
Incarcéré depuis septembre 2024, Sean Combs, plus connu sous le nom de P. Diddy, a comparu lundi 14 avril devant un tribunal fédéral à New York. Il y a rejeté deux nouvelles accusations liées à une affaire de trafic sexuel, alors que son procès doit s’ouvrir début mai. Le rappeur et producteur américain avait déjà plaidé non coupable des trois premiers chefs d’accusation retenus contre lui et pour lesquels il encourt une peine de prison à perpétuité.
Un nouvel acte d’accusation, émis début avril, l’accuse de trafic sexuel et de transport à des fins de prostitution, en lien avec une femme identifiée par le parquet comme "Victime-2".
Un procès attendu début mai
Le procès doit débuter le 5 mai par la sélection du jury. Toutefois, l’un des avocats de l’accusé, Marc Agnifilo, a déclaré lundi que la défense pourrait demander un report de deux semaines, afin d’examiner de nouvelles preuves récemment versées au dossier. Le juge Arun Subramanian a donné à la défense un délai de deux jours pour soumettre une demande écrite en ce sens.
Outre les accusations de trafic sexuel, Sean Combs est également poursuivi pour extorsion et exploitation sexuelle dans le cadre d’un vaste système présumé ayant utilisé son empire musical comme couverture.
Un empire musical au cœur d’un système présumé d’abus
La chute de l’ex-magnat du hip-hop a débuté à l’automne 2023, avec plusieurs plaintes au civil déposées par d’anciennes compagnes ou collaboratrices. Parmi elles figure notamment la chanteuse de R&B Cassie, qui l’avait accusé de viol avant qu’un accord "à l’amiable" ne soit trouvé.
Depuis, plus de 120 femmes se sont manifestées pour l’accuser d’abus, de harcèlement ou de violences sexuelles. Selon l’accusation, Sean Combs aurait utilisé alcool, drogues et son influence pour soumettre ses victimes dans un cadre systémique et violent. Superstar, Sean Combs est aujourd'hui décrit par ses victimes comme un prédateur sexuel violent, qui utilisait alcool et drogues pour obtenir leur soumission.
