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Entre rap, projections et scènes cultes, l’œuvre de Kassovitz renaît dans une version live inédite, portée par une nouvelle génération d’artistes.
Trente ans après sa sortie, le film "La Haine" s’apprête à monter sur scène dans une version spectaculaire et inattendue. Le 24 mai, Forest National accueillera cette adaptation singulière du long-métrage culte de Mathieu Kassovitz. Un projet fou porté pendant trois ans par le producteur Farid Benlagha Le Hazif, avec la complicité du réalisateur lui-même. "C'était effectivement un pari un peu dingue", reconnaît-il. "En France, on a fait beaucoup de spectacles musicaux, mais jamais autour de la culture urbaine. Là, on s’attaque à un monument."
Pas de comédie musicale au sens classique du terme ici. "La Haine – Jusqu’ici rien n’a changé" mêle séquences rappées, moments chantés, dialogues et projections immersives, loin des codes du genre à la Mozart, l’opéra rock. Pas de décors flamboyants, mais une énergie brute, des images fortes et une fidélité à l’univers du film. Le spectateur est projeté entre les tours d’une cité et le toit d’un immeuble, avec une bande-son fidèle à l’originale, déjà disponible sur les plateformes.
Les interprètes d’une génération marquée par le film
Sur scène, des comédiens et artistes issus de la culture urbaine prennent le relais. Parmi eux, Samy Belkessa dans le rôle de Saïd : "Oui, j’ai la haine, comme tout le monde. Sur les injustices, sur le fait que rien n’a changé, même sur les bouchons parisiens".
À ses côtés, le rappeur et acteur Alivor incarne Hubert. Pour lui, c’est un hommage personnel : " J'ai du plaisir et c'est même une fierté pour moi de pouvoir faire partie de cette aventure, de pouvoir aussi rendre hommage à une œuvre qui m'a inspiré et qui m'a structuré quand j'étais jeune. Aujourd'hui, 30 ans plus tard, porter ce costume qui m'a inspiré pour moi, c'est une manière aussi de prendre le relais des grands frères".
