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Le comité de sélection a tranché : c’est le célèbre architecte Norman Foster, 90 ans, qui dessinera le mémorial à la mémoire d’Elizabeth II. Situé dans le parc St James, aux abords du palais de Buckingham, ce projet entend offrir «une atmosphère douce, calme, contemplative», selon les mots du lauréat.
Connu pour son style high-tech et des réalisations emblématiques comme le viaduc de Millau ou la tour Gherkin à Londres, Foster voit dans cette commande une manière de refléter «la force unificatrice» incarnée par la souveraine durant ses 70 ans de règne.

Un pont inspiré de la tiare de mariage
Au cœur du dispositif : un pont translucide, aux garde-corps en verre, dont la forme rappelle la tiare portée par Elizabeth II lors de son mariage avec le prince Philip en 1947. Une référence à la légèreté avec laquelle la reine aurait traversé les grands bouleversements sociaux et technologiques de son temps, d’après l’architecte.

Deux statues viendront ancrer le souvenir de la souveraine dans le paysage londonien. La première, représentant la reine seule à cheval, sera placée près de la porte Malborough, à proximité du Mall et du quartier général du Commonwealth. La seconde la montrera aux côtés de son époux, le prince Philip, disparu en 2021.

Le mémorial comprendra aussi une sculpture dorée de l’artiste Yinka Shonibare, et de nouveaux jardins signés par le paysagiste français Michel Desvigne. L’ensemble vise à offrir un parcours mémoriel aux visiteurs, mêlant art, architecture et nature.

Un projet pour le centenaire de sa naissance
Le design définitif sera finalisé en 2026, année du centenaire de la naissance d’Elizabeth II. Si le roi Charles III a été informé des projets candidats, il n’a pas participé au jury, évitant toute polémique comme celle survenue en 2009 lorsqu’il avait tenté d’influencer un grand projet architectural.



















