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Hyperconsommation, pression sociale, quête de soi : Carène Ponte explore le quotidien des femmes avec humour et tendresse

Par RTL info
Dans son nouveau roman « Recherche Lily désespérément », l’autrice Carène Ponte mêle humour, solitude et introspection pour mieux interroger notre rapport au temps, aux réseaux, au travail et à nous-mêmes. Une comédie qui fait rire autant qu’elle remue.

Dans « Recherche Lily désespérément », Carène Ponte met en scène Lily, directrice marketing de 40 ans qui ressent l’urgence de faire une pause. Inspirée par une tendance du moment, elle réserve sur un coup de tête une retraite spirituelle. Mais loin du confort zen qu’elle imaginait, elle se retrouve dans une petite bergerie isolée, sans réseau, sans magasins, au milieu des montagnes.

« Elle ouvre les volets, elle trouve ça beau. Et après, elle dit : ‘Au secours, il n’y a rien, il n’y a que des montagnes.’» La retraite a lieu à Val-Flore-les-Bains, un village fictif de 56 habitants. « Elle a plus de chaussures dans son dressing que de gens dans ce village ! », plaisante Carène Ponte.

Une comédie qui interroge

À travers Lily, Carène Ponte aborde plusieurs thèmes d’actualité : la surcharge professionnelle, l’addiction aux réseaux sociaux, la consommation compulsive, mais aussi la difficulté à se connaître soi-même. « Elle s’est un peu perdue avec toutes ces influences sur les réseaux sociaux », explique l’autrice. « Et je voulais montrer dans ce roman qu’au final, celui qui est seul, ce n’est peut-être pas celui qu’on pense. »

Lily est aussi une femme ultra-connectée, qui trouve du réconfort dans ses achats en ligne. « Elle est accro aux colis qu’elle commande, ça lui provoque une petite adrénaline à chaque fois qu’elle ouvre ses colis. » Une habitude que Carène Ponte reconnaît partager : « Je suis la première victime de cette consommation. »

Une galerie de femmes fortes et dévouées

Le roman met en scène majoritairement des femmes marquées par leur dévouement aux autres, souvent au détriment d’elles-mêmes. « J’écris au féminin, c’est vrai. J’aime bien les personnages féminins. […] Caroline, par exemple, est une mère très dévouée. Et j’aime bien traiter de ces thématiques-là, parce qu’il y a aussi beaucoup de culpabilité chez les femmes de ne pas faire assez. »

Un choix assumé aussi dans le parcours de Lily : « Elle n’a pas d’enfant, et c’est voulu dans le roman. » Un moyen, pour l’autrice, de « déculpabiliser un peu » toutes celles qui sortent des schémas traditionnels.

Un regard critique sur le monde du travail

Le roman débute sur une journée difficile au travail pour Lily, dans un environnement où elle ne se sent plus à sa place. « J’en ai fait les frais. Je connais plein de gens qui en ont fait les frais. Passé un certain âge, d’un coup, vous êtes périmée, presque. » Dans le livre, une nouvelle directrice adjointe, inexpérimentée, est nommée à sa place. « Elle se sent extrêmement trahie. Or, la société aujourd’hui marche comme ça. »

Malgré les sujets profonds qu’il aborde, Recherche Lily désespérément est avant tout une comédie. « J’aime beaucoup écrire des comédies. Je me moque aussi beaucoup de mes propres travers. […] Et Lily, elle se moque aussi beaucoup d’elle, et du coup, ça nous fait rire. »

Prendre soin de soi pour mieux être aux autres

Le message central du roman : apprendre à se connaître. « Se connaître soi, il n’y a pas plus essentiel que ça. […] On est d’abord soi. Et si on ne prend pas ce temps-là de prendre soin de ce petit bout de ce qu’on est, c’est compliqué après d’être complètement aux autres », conclut-elle.

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