Accueil Sport Football

Des joueuses espagnoles en grève rejoignent quand même la sélection nationale

Six footballeuses internationales espagnoles, dont cinq étaient en grève depuis l'affaire Rubiales et parmi elles Olga Carmona, qui a marqué le but vainqueur en finale de la Coupe du monde le 20 août face à l'Angleterre, se sont présentées mardi à un premier rassemblement de leur sélection à Madrid. Même si elles avaient affirmé la veille qu'elles ne souhaitaient pas rejouer avec la Roja.

Toutes étaient signataires du communiqué publié vendredi, dans lequel 39 joueuses, dont 21 des 23 championnes du monde, annonçaient que les conditions n'étaient pas réunies pour qu'elles rejouent avec l'Espagne.

Elles demandent des changements structurels profonds au sein de la Fédération espagnole de football (RFEF), estimant insuffisants la démission de son président Luis Rubiales suite à son baiser imposé à Jenni Hermoso, et le licenciement du sélectionneur Jorge Vilda, dont elles critiquaient les méthodes.

"Si les joueuses ne se présentent pas, le gouvernement doit appliquer la loi. Je suis désolé de le dire ainsi, mais nous devons faire ce que nous avons à faire", a prévenu Victor Francos, le président du Conseil supérieur des Sports qui est aussi secrétaire d'Etat aux sports, à la radio Cadena Ser.

La loi espagnole sur le sport de 2022 stipule que ne pas se rendre aux convocations des équipes nationales constitue une infraction "très grave". Les amendes potentielles vont de 3000 à 30.000 euros, et les joueuses peuvent même perdre leur licence pour une période pouvant aller jusqu'à cinq ans.

Victor Francos doit désormais se réunir avec les joueuses pour tenter de sortir de la crise.

L'Espagne doit affronter la Suède vendredi 22 septembre et la Suisse le mardi 26 septembre en Ligue des Nations, tournoi qualificatif pour les Jeux olympiques de Paris 2024, sans que l'on sache pour l'instant si les championnes du monde seront présentes sur le terrain.

À lire aussi

Sélectionné pour vous