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Des débuts prometteurs, l'affaire Courtois, mais surtout des échecs: retour sur l'ère Domenico Tedesco à la tête des Diables Rouges

L'ère Domenico Tedesco à la tête des Diables Rouges s'est achevée vendredi après un peu moins de deux ans. L'Union belge de football a décidé de mettre un terme au contrat de l'entraîneur italo-allemand de 39 ans à la suite d'une série de mauvais résultats.

Tedesco avait été nommé le 8 février 2023 après le fiasco de la Coupe du monde 2022 au Qatar qui a fait terminer sur une fausse note le mandat de Roberto Martinez. L'ancien entraîneur de Schalke 04, du Spartak Moscou et de Leipzig a d'abord fait souffler un vent de fraicheur sur l'équipe nationale.    

Les débuts sont séduisants: une victoire 0-3 en Suède en qualifications à l'Euro suivie d'un succès historique 2-3 en Allemagne, avec la manière, en préparation. Même privés de Kevin De Bruyne, blessé, les Diables connaissent des qualifications relativement tranquilles, enchaînant les victoires. Tedesco n'hésite pas à lancer des jeunes et semble négocier parfaitement la transition entre la "génération dorée" et la nouvelle.    

Sous la houlette du natif de Rossano, la 'nouvelle' Belgique aligne 14 matchs sans défaite avant d'arriver à l'Euro. L'Union belge est ravie et, lors de la présentation du maillot dédié à Tintin au musée Hergé, le CEO de l'époque Piet Vandendriessche annonce la prolongation du contrat de Tedesco jusqu'en 2026.  

Seule ombre au tableau: l'affaire Thibaut Courtois qui a éclaté en juin 2023 entre la réception de l'Autriche et le déplacement en Estonie. Frustré de ne pas avoir été nommé capitaine contre l'Autriche, le gardien quitte le rassemblement, brouillé avec le sélectionneur. On ne le reverra plus en équipe nationale durant l'ère Tedesco. Matz Sels puis Koen Casteels ont beau suppléer parfaitement le gardien du Real Madrid, la saga Courtois va coller à Tedesco comme le sparadrap du capitaine Haddock.  

L'échec de l'Euro 2024

Vient alors l'Euro en Allemagne. Les Diables s'y présentent en confiance, en tant qu'outsiders. D'autant que le groupe est, sur papier, l'un des plus faciles. Mais les Belges se prennent les pieds dans le tapis d'entrée de jeu contre la Slovaquie: défaite 0-1. Le choix de Tedesco d'aligner Yannick Carrasco comme arrière-gauche interpelle. La victoire contre la Roumanie 2-0 relance la machine et permet aux Diables d'avoir leur sort en mains lors de la dernière journée. La qualification est obtenue grâce à un nul vierge, mais les supporters belges sifflent leurs joueurs, qui ont préféré protéger le 0-0 dans le final. Ce score envoie la Belgique dans une partie de tableau plus difficile, avec un huitième de finale contre la France. Les Diables s'inclinent 1-0 et Tedesco reconnaitra s'être "trop adapté" à l'adversaire.  

L'été passe et une nouvelle révolution de palais se joue au sein de l'Union belge. Piet Vandendriessche, le directeur opérationnel Jelle Schelstraete et le directeur technique Frank Vercauteren (au terme de son contrat) en font les frais.    

La Ligue des Nations

Tedesco reste en place et compte sur la Ligue des Nations pour préparer les qualifications de la Coupe du monde 2026. Après une victoire contre Israël 3-1 en Hongrie, les Diables Rouges s'inclinent 2-0 en France. Au terme de ce match, Kevin De Bruyne ne mâche pas ses mots sur la prestation de l'équipe, déclenchant une nouvelle affaire.

Tedesco devra gérer la suite de la campagne en tenant compte des nombreux forfaits à chaque rassemblement. Les Belges partagent 2-2 en Italie, puis subissent trois défaites de rang: 1-2 contre la France, 0-1 face à l'Italie et 1-0 contre Israël, à nouveau en Hongrie.  

Cette campagne décevante et l'arrivée de Vincent Mannaert comme directeur sportif sonnent le glas de l'aventure de Tedesco. L'Italo-Allemand achève son mandat avec un bilan de 12 victoires, 6 partages et 6 défaites.    

Mais ces six défaites sont concentrées sur les 10 derniers matchs joués l'an dernier. Après une première année prometteuse, l'an II de l'ère Tedesco aura été celui des déceptions. Son successeur devra raviver la flamme des Diables avant les barrages pour rester en Ligue A de la Ligue des Nations, contre l'Ukraine en mars prochain, et, surtout, le début des qualifications pour la Coupe du monde 2026, qui commenceront trois mois plus tard.

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