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L’ancien international français Lassana Diarra réclame 65 millions d’euros bruts devant les tribunaux belges pour les dommages causés par les règles de transfert jugées illégales de la Fédération internationale de football (Fifa), faute d’accord à l’amiable entre le joueur et l’instance. L’information a été communiquée lundi par le syndicat mondial des joueurs FIFPro et l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) en France.
Cette procédure fait suite à l’arrêt rendu en octobre 2024 par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Lassana Diarra est ainsi revenu devant la justice belge pour obtenir réparation des préjudices subis dans sa carrière. Le verdict est attendu dans un délai de 12 à 15 mois, selon le cabinet Dupont-Hissel, qui défend ses intérêts. « La Fifa a modifié son règlement, mais d’une manière qui ne respecte pas les exigences strictes fixées par l’arrêt », a dénoncé l’ancien milieu de terrain. « J’ai attendu quelques mois avant de relancer la procédure nationale en Belgique, pensant que la Fifa et l’Union belge auraient la décence de me contacter pour proposer un règlement amiable. Cela n’a pas été le cas. C’est leur droit, mais cela illustre une culture persistante de mépris pour l’État de droit et pour les joueurs. »
Un transfert avorté au Sporting Charleroi
La CJUE avait donné raison au joueur en estimant que les règles de la Fifa encadrant la résiliation unilatérale d’un contrat par un footballeur professionnel contrevenaient au droit européen. Cette décision faisait suite à une question préjudicielle posée par la Cour d’appel de Mons, saisie dans le cadre du litige opposant Lassana Diarra au Lokomotiv Moscou.
Le joueur avait rompu unilatéralement son contrat avec le club russe en février 2015 afin de s’engager librement avec le Sporting de Charleroi. Mais le club carolo s’était finalement rétracté, craignant d’être contraint de verser jusqu’à 20 millions d’euros d’indemnités au Lokomotiv.



















