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Le ministre des Sports et de la Jeunesse Andrea Abodi a désigné Massimo Sessa pour prendre la direction de ce commissariat à moins de sept ans de l’Euro-2032. Cet ingénieur de formation, âgé de 63 ans, sera en charge de la coordination des travaux pour la modernisation et construction des stades pour le tournoi qui opposera 24 équipes.
L’Italie et la Turquie organiseront les rencontres de cet Euro-2032 chacune dans cinq stades. En Italie, onze villes/stades ont fait acte de candidatures : Rome, Florence, Bologne, Vérone, Milan, Gênes, Bari, Naples, Turin, Cagliari et Palerme.
Les cinq stades choisis seront désignés en octobre 2026, mais l’état des stades italiens est un sujet récurrent de crispations. Le président de l’UEFA Aleksander Ceferin avait qualifié, en mai dernier, de « honteux » l’état des stades italiens : « Parmi les grands pays, l’Italie est de loin celui qui a les pires stades », avait-il déclaré dans un entretien au groupe Mediaset. « Pour être honnête, je suis un peu las de ces discussions sur les infrastructures du football italien, parce qu’on entend que des paroles (…) Le temps est venu d’agir, car la situation est mauvaise », avait regretté le patron du football européen.
Le déclassement de Milan comme symbole
Symbole des lenteurs de l’administration italienne et des difficultés de construire des stades modernes, le projet de nouveau San Siro, porté par l’Inter et l’AC Milan. Les deux clubs avaient lancé un premier projet en 2019 avant d’y renoncer face à l’opposition des autorités locales et des riverains. Ils ont depuis exploré la possibilité de construire chacun un stade en périphérie de Milan, avant de développer un nouveau projet commun à côté de l’actuel San Siro, un stade de 71.500 places d’un coût d’1,2 milliard d’euros.
Mais ils attendent que la ville de Milan, propriétaire du stade, leur cède l’enceinte et les terrains avoisinants. Le conseil municipal doit se prononcer lundi. En cas de refus, a prévenu le président de l’Inter Beppe Marotta, « Milan court le risque de perdre sa place dans le panorama mondial du foot, elle n’est plus en mesure d’accueillir une finale de Ligue des champions et ne pourra pas être ville-hôte de l’Euro-2032 ».
Le choix le plus probable ?
Parmi les villes candidates, seule Turin avec l’Allianz Stadium (41.507 places) dispose d’un stade totalement moderne car ouvert en 2011. Il devrait être logiquement sélectionné. Le stadio Olimpico de Rome (70.634 places) continue d’accueillir des grands matchs de l’UEFA malgré son ouverture en 1953 et sa dernière rénovation en 1990 soit il y a déjà 35 ans. Derrière, le stade Artemio-Franchi de Florence est en cours de rénovation pour une future capacité de 40.000 places et est donc en bonne position pour être choisi.
Mais derrière, tous les stades doivent être rénovés s’ils veulent accueillir la compétition. Le plus grand et évident serait donc le San Siro de Milan, qui date de 1926 avec une dernière rénovation en 2016 et peut accueillir 80.018 spectateurs. Mais aussi le Diego-Armando-Maradona de Naples, datant de 1959, rénové en 2019 et pouvant accueillir 54726 supporters. Mais les deux projets n’avancent pas.
Bologne a un projet concret de rénovation de son stade de 1927, Renato Dall’Ara, déjà prêt en cas de subsides liés à cet Euro. Et Cagliari est également très avancé dans son projet puisque le Sant’Elia est en cours de démolition et que l’inauguration d’un nouveau stade de 25.000 places est prévue pour l’été 2026 avec un financement de 50 millions d’euros de la région de Sardaigne. Le San Nicola de Bari, a pour lui sa capacité de 58270 places et sa rénovation récente (2023), mais la ville souffre d’un manque d’attrait par rapport aux autres candidates. Les travaux de rénovation du très vieux stade Luigi-Ferraris de Gênes (1911) devraient eux débuter en juillet 2026. Quant aux rénovations du Renzo Barbera de Palerme (1932) et du Marcantonio-Bentegodi de Vérone (1963), elles sont toujours attendues.



















