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Les Bleues peuvent viser haut: avec une dernière victoire facile contre Porto Rico (89-51) dimanche en clôture du Tournoi de qualification olympique de Bourges, les basketteuses françaises ont montré de très belles choses à un peu moins de six mois de Tokyo-2020.
Après l'argent à Londres en 2012 et la quatrième place à Rio en 2016, c'est une équipe de France pleine de détermination et d'agressivité qui participera avec ambition à ses troisièmes JO consécutifs.
"On va tous penser au podium à Tokyo", a savouré la capitaine Endy Miyem. "Après Londres, on sait quelle joie ça procure. Quand on voit l'effectif qu'on a, pourquoi ne pas rêver?"
"Ca donne des idées, ça motive", a abondé Valériane Vukosavljevic. "On a envie d'aller chercher de belles choses là-bas."
"On peut être fières de nous. On a fait de bonnes performances. C'est normal d'avoir des ambitions pour les Jeux", a analysé la jeune Iliana Rupert (18 ans). "On a le droit d'avoir ces objectifs."
A Bourges, les Françaises ont en effet impressionné: après un succès plein de hargne défensive contre les vices-championnes du monde australiennes jeudi, elles ont enchaîné avec une victoire convaincante contre le Brésil, avant d'écraser le petit Porto Rico.
Dimanche, les Bleues ont continué sur leur lancée de la veille. Elles avaient inscrit 29 points dans le dernier quart-temps contre le Brésil (89-72), elles ont attaqué le match contre Porto Rico avec un destructeur 16-0.
Les modestes Caribéennes, qui ont tout de même obtenu leur première qualification pour les Jeux olympiques, n'ont pas fait le poids. Menées de trente points à la pause, elles ont coulé pour finir à 38 longeurs des Françaises.
-Confiance-
Ces dernières, avec trois matches et trois belles performances, accrochent donc la première place du TQO, qui pourrait leur permettre d'être têtes de série lors du tirage au sort du tournoi olympique le 21 mars. Un statut qui devrait leur permettre d'affronter l'ogre américain le plus tard possible.
Quasi invincibles, les Américaines seront encore les grandissimes favorites et viseront un septième sacre consécutif aux Jeux. Derrière, les vices-championnes d'Europe auront une concurrence féroce pour décrocher une médaille, avec l'Espagne, la Serbie, l'Australie, la Belgique et le Canada.
Nul doute que ces équipes éplucheront la victoire contre l'Australie jeudi. Les Bleues avaient alors montré une énorme intensité défensive, étouffant les Opals, pourtant deuxième nation au classement mondial.
Valérie Garnier avait fait de l'agressivité son objectif N.1, c'est plutôt réussi et, en plus, avec un groupe complet. La sélectionneuse a en effet pu compter sur les retours de blessures des cadres Sarah Michel, Diandra Tchatchouang et Helena Ciak, toutes trois absentes à l'Euro-2019.
"On peut jouer à douze. C'est une équipe qui continue à apprendre l'engagement, la volonté et l'importance du secteur défensif", a-t-elle estimé.
"Je suis très fière de cette équipe, de la mentalité", a de son côté assuré Endy Miyem. "On a prouvé qu'on peut durcir notre jeu. Lors des compétitions précédentes, on avait manqué un peu de caractère."
Au rayon des satisfactions, Garnier pourra se satisfaire des performances de Bria Hartley et Marine Johannès, très efficaces offensivement, ou encore de l'intérieure Sandrine Gruda, impériale et élue meilleure joueuse du tournoi.
"On ne pouvait pas espérer mieux", a confié la MVP. "On a grandi, on quitte ce tournoi meilleures, plus grandes. On peut maintenant tendre vers une médaille à Tokyo. Je suis confiante."