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Victorieuses de la Hongrie (82-68) dimanche dans le match pour la troisième place grâce à un sursaut d'orgueil, les basketteuses françaises rentrent de Ljubljana avec la médaille de bronze, qui n'était pas le métal qu'elles espéraient.
Venues pour l'or en Slovénie, les coéquipières de Sarah Michel poursuivent certes la belle série du basket tricolore féminin qui monte sur son huitième podium continental consécutif mais recule dans la hiérarchie après cinq médailles d'argent.
À la fin de la rencontre, après une Marseillaise entonnés par les supporters français présents dans la salle, les Bleues ont pu souhaiter un joyeux anniversaire à Sandrine Gruda, qui fêtait ses 36 ans, avec le sourire.
Elles écrivent ainsi l'une des plus longues présences sur le podium d'un Euro, non loin des neuf médailles de la Tchécoslovaquie dans les années 1950 et 1960, mais encore à distance des 22 finales de rang (et 21 sacres) de l'hégémonique URSS de 1950 à 1991.
Le métal de l'édition 2023 n'est pas aussi brillant que l'argent de 2013, 2015, 2017, 2019 et 2021 mais, comme le soulignait le sélectionneur des Bleues Jean-Aimé Toupane après la défaite contre la Belgique en demi-finales samedi soir dans la Stozice Arena, les Françaises terminent sur un match gagné, comme ce fut le cas aux Jeux olympiques à Tokyo en 2021 face à la Serbie pour le bronze.
- Rupert de retour -
Après trois minutes d'observation dominées par la Hongrie (7-3), les Françaises ont pris la mesure de leurs adversaires pour leur infliger un 23-1, sous l'impulsion d'Alexia Chartereau et de Migna Touré, et passer largement devant au score après les dix premières minutes (26-8).
Touchée à l'épaule droite il y a sept jours dans un match sans enjeu contre la Slovénie lors du dernier match du premier tour, Iliana Rupert a effectué son retour, avec un bandage, en fin de premier quart-temps, réussissant ses trois premiers tirs, dont un à trois points. L'intérieure de 21 ans a fini la rencontre avec 13 points.
Les Bleues ont ensuite géré leur avance d'une vingtaine de points tout au long de la rencontre.
Les Magyares ont un peu relancé le suspense dans les deux dernières minutes de la rencontre en revenant à neuf points (74-65), mais Touré, meilleure marqueuse française avec 20 points, a redonné de l'air à ses coéquipières (80-66) avec deux paniers à trois points.
À un an des Jeux olympiques à domicile, le basket français avait coché cet Euro féminin comme rampe de lancement vers l'échéance suprême.
L'encadrement, qui a fait le choix de se passer de l'une des ses meilleures joueuses, l'arrière Marine Johannès, prise par ses obligations envers sa franchise américiane de WNBA, a pu voir le chemin qui reste à parcourir pour aller chercher un troisième podium olympique après l'argent de 2012 à Londres et le bronze de 2021 à Tokyo.
Elles peuvent aussi se souvenir qu'avant les exploits des Braqueuses en Angleterre il y a onze ans, l'équipe de France avait déjà pris le bronze à l'Euro en 2011.