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Présenté comme une répétition générale et grandeur nature des épreuves de voile des JO-2024, le test-event de Marseille s'est terminé dimanche sans fausse note majeure du côté de l'organisation et avec un superbe résultat sportif pour l'équipe de France.
. Grand Bleu sur Marseille
Cinq médailles dont quatre en or sur dix disciplines: le bilan de la semaine marseillaise de l'équipe de France est excellent et très encourageant à un an des JO, lors desquels le format de compétition sera identique.
Les Français ont été intouchables en kite-foil, spectaculaire discipline qui fera ses débuts olympiques dans un an, avec les titres de Lauriane Nolot et Axel Mazella. Ils ont aussi remporté l'or en IQFoil (planche à voile) avec Nicolas Goyard et en 470 avec le duo Camille Lecointre-Jérémie Mion. Et en 49er, Erwan Fischer et Clément Péquin ont pris l'argent.
"Le bilan est exceptionnel. Dans l'histoire des JO et des test-events, il est très rare qu'un pays prenne cinq médailles sur dix disciplines, surtout avec quatre médailles d'or", a réagi Philippe Mourniac, le directeur de l'équipe de France.
Guillaume Chiellino, directeur technique national, a de son côté rappelé que pour les Bleus, le record olympique était de trois médailles. "On veut toujours faire mieux qu'à Tokyo (deux médailles d'argent et une de bronze, ndlr), en nombre ou en couleur. Ca signifie quatre médailles ou de l'or", a-t-il résumé.
. "Tout est au vert"
Organisée en pleine ville, sur la marina olympique du Roucas-Blanc, le test-event devait permettre aux organisateurs de mettre à l'épreuve la plupart des procédures techniques et de sécurité, en mer notamment.
La fermeture d'une grande partie de la rade de Marseille tous les jours de 8h à 20h et les infrastructures parfois envahissantes, côté kite-foil notamment, avaient fait quelques mécontents en amont, mais la semaine s'est déroulée sans alerte ni difficulté.
"J'estime qu'on a rempli les objectifs assignés. Globalement ça a été une très belle semaine et tout est au vert", a ainsi résumé Cédric Dufoix, responsable des sites de Marseille et Nice pour Paris-2024, interrogé par l'AFP.
"Est-ce qu'on est dans les objectifs ? Oui en terme de tests des procédures. Est-ce qu'il y a eu des problèmes ? Plein, mais c'est normal et on est là pour ça", a-t-il ajouté.
Selon Philippe Mourniac, "toutes les nations ont relevé la qualité de l'organisation". "Certains points vont être remontés pour que l'organisation fasse bouger les lignes et puisse faire encore mieux", a-t-il ajouté.
A peine sorti de l'eau, le planchiste Nicolas Goyard a de son côté rappelé qu'il y avait "forcément des erreurs dans un test-event".
"Il y a quelques couacs, les tentes (où les planchistes installent leur matériel, ndlr) devront être agrandies. Mais ça s'améliore. Il y a des retours à faire dans toutes les classes, des échanges à avoir. On va bosser pour que ça soit encore mieux l'année prochaine, pour que ça soit parfait", a-t-il dit.
. Défi spectateurs à relever
Au-delà des petits "couacs" relevés par les athlètes, les organisateurs vont désormais devoir se pencher sur plusieurs points qui n'étaient pas directement scrutés lors de ce test-event, notamment les transports et les spectateurs.
La vente de billets pour les épreuves de voile dans un an a été un succès avec 144.000 places vendues, soit 12.000 par jour. Mais il reste à savoir comment accueillir ces spectateurs et leur faire vivre l'évènement, dans un sport qui n'est pas forcément très lisible à distance.
"Les gens qui vont venir sur cette plage doivent être traités de façon exceptionnelle, en tous cas olympique. On va vraiment se mettre au travail à l'automne", a expliqué Cédric Dufoix.
La construction d'une tribune est une option, mais elle n'est pas forcément privilégiée par les organisateurs, qui prévoient de toute façon des écrans géants et la présence de consultants pour expliquer ce qui se passe en mer.
"On a aussi testé des spectateurs en mer avec des bateaux d'une centaine de places en rotation. Ca a été concluant mais ça ne traitera pas l'ensemble des spectateurs", a aussi reconnu M. Dufoix.