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Vice-champions du monde dimanche à Stockholm, les Bleus ont les cartes en main pour viser la plus haute marche en 2024, à l'Euro puis aux JO, avec un peu plus d'expérience et un peu moins de blessés.
Charme du handball qui organise une compétition internationale tous les ans, mêmes les années olympiques, ils auront l'occasion de rebondir dans 12 mois, déjà, lors du championnat d'Europe en Allemagne (10-28 janvier).
Avant de défendre leur titre olympique, acquis à Tokyo en 2021, un peu plus de six mois plus tard à Paris.
"On parle beaucoup des JO et on oublie l'Euro. Bien sûr que les JO seront un moment phare à la maison. Mais on a envie d'aller chercher l'Euro", a souligné le demi-centre ou arrière droit Nedim Remili.
Médaillée d'or olympique à trois reprises sur les quatre dernières éditions (argent en 2016 à Rio), l'équipe de France n'a plus remporté d'autre compétition depuis le Mondial-2017 à domicile.
Elle a cependant franchi une marche de plus en Pologne et en Suède après avoir buté au pied de la finale lors du Mondial-2021 et de l'Euro-2022.
"Cette équipe continue de grandir", a ainsi estimé Guillaume Gille.
- Gardiens inconstants -
Promu seul au poste de sélectionneur après le fiasco de l'Euro-2020 et le départ de Didier Dinart, Gille peut s'appuyer sur un groupe stable et plutôt jeune.
Seuls Vincent Gérard et les frères Karabatic ont 34 ans ou plus, et les titulaires en puissance comme Nedim Remili (27 ans), Ludovic Fabregas (26), Dika Mem (25) ou Yanis Lenne (26) sont encore jeunes et perfectibles.
Dylan Nahi (23 ans) et surtout Elohim Prandi (24) et Thibaud Briet (23) sont eux en train d'appréhender le niveau international.
Charles Bolzinger (22 ans) le découvre lui à un poste de gardien toujours inconstant, comme l'a montré la finale (7 arrêts sur 41 pour Gérard et Desbonnet).
Guillaume Gille pourra aussi compter sur les absents au Mondial, expérimentés (Descat, Nguessan) ou moins (Minne, Kounkoud, Villeminot).
L'issue aurait-elle pu être différente, justement, face aux Danois (29-34) avec un effectif moins handicapé par les blessures?
Touchés par sept forfaits avant le début de la compétition, les Bleus ont démontré leur "capacité d'adaptation et force de caractère", selon leur sélectionneur.
- Infirmerie pleine -
Elle a cependant touché ses limites en finale, disputée avec un poste d'arrière gauche décimé.
Aux forfaits avant le Mondial du spécialiste Timothey Nguessan et des polyvalents Aymeric Minne et Kyllian Villeminot se sont ajoutés celui de Thibaud Briet, qui s'est blessé à la main droite en retombant sur le coude de Nikola Karabatic avant le quart de finale.
Ce dernier a lui pu jouer à peine 20 minutes face au Danemark, handicapé comme pendant toute la phase finale par une blessure au pied gauche.
Et Elohim Prandi a quitté ses partenaires avant la fin du match, le corps meurtri (entorse de la cheville gauche face aux Espagnols le 22 janvier, blessure au poignet droit en demi-finales contre la Suède).
Ne restait alors comme spécialiste du poste d'arrière gauche à 100% de ses capacités que Romain Lagarde, en manque de confiance et de temps de jeu ces derniers temps, même s'il a plutôt fait une bonne rentrée.
En face, les Danois ont envoyé, sur ce même poste d'arrière gauche, Rasmus Lauge (10 buts) et Mads Mensah Larsen (2) au relais de Simon Pytlick (9).
A eux trois, ils ont marqué près de deux-tiers des buts de leur équipe qui, triple championne du monde en titre, a encore de beaux jours devant elle.
Les Bleus lui ont donné rendez-vous l'année prochaine, promettant comme Remili de revenir "avec la dalle".