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Ils sont de retour, six ans après. Les Bleus disputeront leur première finale du Mondial de hand depuis 2017 après avoir surclassé (31-26) devant son public la Suède, championne d'Europe en titre, vendredi à Stockholm.
Pour décrocher une septième couronne mondiale six ans après la dernière, à la maison, ils devront se défaire d'autres Scandinaves, les Danois, qu'ils avaient battus en finale des JO-2021 (25-23) et visent eux un triplé inédit.
La France ne l'a jamais réalisé, victorieuse de deux titres consécutifs à deux reprises, du temps des Experts (2009, 2011 et 2015, 2017).
Ce cru 2023, dont la plupart des membres ont été couverts d'or olympique il y a un an et demi à Tokyo (les vétérans Luc Abalo et Mickaël Guigou, alors présents, ont cependant depuis pris leur retraite), peut espérer commencer à se placer dans les pas de ses glorieux aînés.
Il faudra pour cela enchaîner dimanche une nouvelle grande performance dans cette Tele 2 Arena, garnie vendredi de quelque 20.000 supporters vêtus de jaune et bleu.
Bruyants, voire très bruyants quand Kentin Mahé s'avançait pour tirer les penalties (4 buts sur 4 tentés), mais que les Bleus ont petit à petit éteints.
En tête de quatre longueurs à la pause (16-12), ils ont poursuivi sur leur lancée, à l'exception d'un petit creux en milieu de seconde période qui a permis aux Suédois de revenir à deux longueurs (24-22, 48e).
Mais cinq minutes plus tard, après un 3-0 infligé, le match a été plié (30-24).
- Profondeur d'effectif -
Peu importe l'adversité, les blessures, le voyage de Gdansk à Stockholm pour disputer la rencontre pendant que la Suède était au chaud, son statut de championne d'Europe et les deux défaites concédées, face à elle, dans ce même dernier carré lors des trois dernières compétitions (Mondial-2021 et Euro-2022).
Les joueurs de Guillaume Gille ont livré un match plein, menant de bout en bout à l'exception des premières minutes.
Et ceci malgré l'absence des deux premiers choix au poste d'arrière gauche, Nikola Karabatic et Thibaud Briet.
Le second était en tribunes, comme face à l'Allemagne en quarts de finale, main droite blessée.
Le premier figurait lui sur la feuille de match après n'avoir disputé que les vingt premières minutes, le pied trop douloureux, face à la Mannschaft pour son retour après avoir manqué les deux rencontres précédentes.
Mais il n'a pas joué une seule minute. Qu'importe, le vétéran des Bleus (38 ans, 10e et dernier Mondial) et Briet ont été parfaitement supplées par Elohim Prandi et même Romain Lagarde, au temps de jeu réduit pourtant à peau de chagrin ces dernières temps en sélection.
Nouvelle illustration de l'incroyable réservoir du handball français et de ces Bleus, touchés par sept forfaits avant la compétition.
- Base arrière -
Les Suédois étaient eux privés de leur meneur de jeu Jim Gottfridsson, blessé à la main gauche, et ils n'ont pas su trouver les clés pour percer le coffre-fort tricolore en son absence.
Et leur gardien Andreas Palicka (9 arrêts sur 31 tirs), qui avait écoeuré les Français en demi-finale de l'Euro-2022, a été incapable de stopper les vagues bleues.
A l'inverse de Vincent Gérard qui, après son zéro pointé en quarts de finale, où il avait laissé le costume de héros à son remplaçant Remi Desbonnet, s'est superbement repris (12/38).
Dans le jeu, la base arrière française, composée du trio Nedim Remili (4 buts sur 6 tirs et 8 passes décisives), Dika Mem (4/5) et Prandi (2/5), a été intenable. A l'image de ce kung fu entre les deux premiers (32e; 17-13).
La Suède avait verrouillé le jeu avec les pivots, l'un des points forts français, mais elle a petit à petit desserré l'étreinte et les champions olympiques ont livré un match complet, quasi parfait.
Ils devront le réitérer dimanche pour coiffer une septième couronne mondiale.