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Mathilde Gros, la star du sprint français, peine à trouver la bonne carburation dans les Mondiaux de cyclisme sur piste où les Bleus ont décroché deux nouvelles médailles, en argent, dimanche à Glasgow.
Championne du monde en titre de vitesse individuelle, Mathilde Gros a réussi à atteindre au forceps la finale du keirin. Mais elle n'a ensuite jamais réussi à se mêler à la lutte pour les médailles dans cette discipline olympique, à un an des JO de Paris.
"J'étais contente d'être arrivée en finale parce que ce n'était pas gagné ce matin. J'ai trouvé les armes en demies et c'est pour ça que la déception est encore plus grande ce soir", a commenté la Provençale d'adoption.
Elle avait connu une première déception dans ces Mondiaux avec l'élimination en vitesse par équipes dès les qualifications aux côtés de Marie-Divine Kouamé et Julie Michaux.
"On n'a pas fait une bonne vitesse par équipes. Ca nous a pas bien lancées dans la compétition. J'ai beaucoup de regrets mais il reste la vitesse individuelle, je ferai le bilan à la fin", a-t-elle dit.
La tête d'affiche de la piste bleue défendra son titre en vitesse individuelle lors des qualifications à partir de lundi. La finale est prévue pour mercredi.
"J'aborde ça à 200% comme d'habitude. Je prendrai course après course. Mais il faudra être plus fort que l'an dernier", a-t-elle prévenu.
Car "un an avant les Jeux, le niveau est toujours supérieur par rapport aux Mondiaux précédents. Tout le monde progresse."
Ce constat vaut pour l'ensemble de l'équipe de France qui avait décroché sept médailles, dont trois en or, en octobre 2022 à Saint-Quentin-en-Yvelines où auront lieu les JO l'an prochain.
- Benjamin Thomas en argent sur l'omnium -
Après quatre journées à Glasgow, les Bleus courent toujours derrière leur premier titre mais restent dans le jeu, avec quatre médailles. Deux en bronze, en vitesse par équipes hommes et en poursuite par équipes femmes. Et les deux en argent décrochées dimanche par Benjamin Thomas à l'omnium, discipline olympique, et Mélanie Fortin sur l'élimination, qui ne figure pas au programme des Jeux.
Seulement neuvième après les trois premières épreuves du "décathlon de la piste", Benjamin Thomas est remonté comme une flèche à la course aux points pour décrocher, comme l'année dernière, la deuxième place.
"Je paye mes erreurs sur les premières courses, mais je n'ai pas de regrets. J'ai vraiment tout mis sur la piste, j'ai vraiment fini défoncé", a-t-il commenté.
Champion du monde de l'omnium en 2017 et 2020, le coureur, qui brille aussi sur la route avec l'équipe Cofidis, sera l'une des principales chances de médaille d'or dans un an à Paris.
"C'est rassurant parce que je ne suis vraiment pas à 100%, je me sens poussif, a-t-il dit. Je n'ai pas de kilomètres sur la piste. L'an prochain on arrivera un peu plus préparés. La concurrence sera aussi plus féroce. Mais avec le coup de pédale du moment, j'arrive déjà à m'en sortir."
En attendra, il défendra le titre mondiale sur l'Américaine à Glasgow avec Thomas Boudat.
Valentine Fortin était, elle, "très fière, d'avoir pris la médaille d'argent derrière la Belge Lotte Kopecky mais devant l'Américaine Jennifer Valente dans la course par élimination.
"J'espérais l'or, j'y ai cru jusqu'au dernier moment. Je me voyais gagner. Mais je finis derrière Lotte qui a terminé deuxième du Tour de France et était la tenante du titre et devant la championne du monde de l'omnium, c'est génial de se retrouver sur un podium mondial avec ces deux filles", a commenté la Toulousaine de 24 ans.
A noter par ailleurs, le sixième titre mondiale en poursuite individuelle pour l'Italien Filippo Ganna qui a coiffé au poteau le Britannique Dan Bigham.