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Tour d'Italie: la "journée parfaite" d'Aurélien Paret-Peintre

"Il y avait 120 mecs qui rêvaient de faire la même chose aujourd'hui": Aurélien Paret-Peintre a vécu "une journée parfaite" mardi dans le Tour d'Italie, où le Savoyard a remporté à Lago Laceno la plus belle victoire de sa carrière.

"C'était une journée de rêve, une journée parfaite", a jubilé le grimpeur d'AG2R-Citroën après avoir battu dans un sprint à deux le Norvégien Andreas Leknessund, qui s'est consolé en s'emparant du maillot rose de leader à l'issue de cette quatrième étape.

"C'est magnifique. Le Giro est réussi, déjà. J'ai fait énormément de sacrifices depuis le début de saison avec beaucoup de stages et d'éloignement. Sur les 150 premiers jours de l'année, j'aurai été 100 jours en déplacement. C'est récompensé à sa juste valeur", a ajouté le coureur de 27 ans, désormais troisième au classement général à 30 secondes de Leknessund et deux secondes de Remco Evenepoel.

- "120 mecs" pour une échappée -

Le défi était grand au départ de l'étape depuis qu'Evenepoel avait clamé urbi et orbi qu'il comptait lâcher la tête du classement général pour ne pas gaspiller trop d'énergie à défendre et représenter le maillot rose.

En conséquence, ils étaient nombreux, "120 mecs" selon les calculs de Paret-Peintre, donc, à vouloir se glisser dans l'échappée du jour pour succéder au champion du monde belge.

Avec des coureurs chauffés à blanc par la perspective de voir du rose, le début de l'étape a été complètement dingue, avec des attaques à gogo et de nombreuses chutes sur la chaussée rendue glissante par la pluie.

Très actif dès le kilomètre zéro, Paret-Peintre a réussi à accrocher le bon wagon qui s'est formé à 90 km du but en compagnie de six autres coureurs, dont un autre français, Warren Barguil, encore trop juste après avoir contracté le Covid-19, et qui a été rapidement lâché dans la montée finale.

"J'en ai un peu mis de partout. Je me suis battu longtemps pour être dans l'échappée car on savait qu'elle avait de bonnes chances de jouer la victoire", a souligné Paret-Peintre.

Dans la dernière ascension, c'est Leknessund qui a attaqué le premier mais le Norvégien s'est brûlé les ailes et Paret-Peintre a pu revenir dans le replat des trois dernières kilomètres.

"J'ai été patient dans la dernière montée et je pense qu'il s'est un peu fait exploser les jambes. Après je savais que j'étais plus rapide que lui au sprint", a-t-il raconté.

- "On criait, c'était beau" -

Derrière, son frère cadet Valentin et deux autres équipiers ont mis pied à terre au pied de la dernière montée pour suivre la fin de la course sur l'écran de la voiture N°2. "On criait, c'était beau. C'est une victoire qui soulage toute l'équipe", a commenté Valentin après avoir fini l'étape tranquillement mais "avec beaucoup d'émotion".

Pour l'équipe AG2R-Citroën, cette victoire, la première de l'année en World Tour (première division), sonne comme une libération après un début de saison difficile, émaillé de chutes, blessures et galères.

"Aurélien a géré son étape avec beaucoup de sang-froid, en costaud. C'est une très, très belle victoire", a applaudi le directeur sportif Didier Jannel.

Paret-Peintre, vainqueur du GP de la Marseillaise en 2021 ainsi que du Tour des Alpes-Maritimes et du Var en début d'année, était venu avec un objectif de Top 15 au général pour son deuxième Giro (il avait fini 16e en 2021) et en avait fait la priorité cette saison.

Victoire d'étape en poche, il peut désormais se consacrer au classement général et les deux minutes d'avance qu'il a pris mardi par rapport à tous les favoris peuvent lui permettre d'envisager la suite avec ambition. Pour continuer à vivre des journées de rêve en Italie.

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