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Un grand nom de la Formule 1 bientôt de retour sur la grille de départ: le constructeur automobile Ford a annoncé vendredi s'associer à l'écurie Red Bull pour son retour en F1 en 2026 en tant que motoriste.
La marque américaine, qui s'est retirée du championnat de F1 en 2004, s'associera à l'écurie championne du monde en titre et sa petite soeur AlphaTauri "pour développer un groupe motopropulseur hybride de nouvelle génération" jusqu'à "au moins" 2030, a écrit dans un communiqué le constructeur, publié en marge de la présentation à New York de la monoplace 2023 de Red Bull.
Le retour de Ford en F1 coïncidera avec la mise en place du règlement sur les nouveaux moteurs attendu pour 2026.
A cette date, les moteurs, déjà hybrides depuis 2014, verront une augmentation de l'énergie électrique et utiliseront des carburants 100% durables.
"Ford apportera son expertise dans des domaines tels que la batterie et la technologie sur les moteurs électriques, ainsi que les logiciels de contrôle et d'analyse des unités de puissance", détaille le constructeur.
Pour l'heure, si Red Bull a ses groupes propulseurs fabriqués et développés en interne, au sein de son entité dédiée "Red Bull Powertrains", l'écurie bénéficie toujours de la technologie de pointe Honda pour développer ses moteurs et ce jusqu'à fin 2025.
Ford, engagé en F1 depuis les années 1960 et jusqu'en 2004, est le troisième motoriste le plus titré en F1 grâce à ses dix championnats constructeurs et 13 titres remportés chez les pilotes.
"C'est une marque mondiale avec un héritage incroyable dans le monde de la course et de l'automobile et ils voient l'énorme valeur que notre plateforme offre avec plus d'un demi-milliard de fans à travers le monde", a souligné dans un communiqué le patron de la F1, Stefano Domenicali.
L'annonce de Ford a coïncidé avec la présentation à la presse à New York de la monoplace Red Bull pour la saison 2023.
Le patron de l'écurie Christian Horner s'est réjoui du retour "fantastique" de Ford en F1 et du partenariat "extrêmement enthousiasmant" avec Red Bull: "C'est un constructeur qui compte dans l'histoire des motoristes et qui transcende les générations. De Jim Clark à Ayrton Senna et Michael Schumacher, la lignée parle d'elle-même".
- Popularité -
Le retour du constructeur américain intervient à l'heure où l'intérêt pour la catégorie reine du sport auto ne cesse de grandir, tant auprès du public que des marques. Notamment aux Etats-Unis grâce au succès de la série Netflix "Drive to Survive".
En 2026, un autre grand nom de l'automobile, l'Allemand Audi, est également attendu pour ses débuts en F1.
Au total, six motoristes sont annoncés sur la grille à cette date.
"Cela témoigne de la force du championnat et de la solidité des règlements techniques qui ont été élaborés par la FIA en étroite collaboration avec la Formule 1 et les fabricants de groupes motopropulseurs", s'est félicité le président de la Fédération internationale de l'automobile, Mohammed Ben Sulayem.
Du côté des écuries, l'américaine Andretti Global avait annoncé en janvier s'être associée avec un autre grand constructeur automobile américain, General Motors (GM), pour tenter d'intégrer la F1 dans les prochaines années.
Elle sera toutefois soumise à un processus de candidature, comme n'importe quelle équipe souhaitant rejoindre le championnat de F1, afin de potentiellement augmenter le nombre d'écuries présentes sur la grille, actuellement de dix.
Pour la saison 2023, le double champion du monde Red Bull, Max Verstappen, était vendredi à New York et s'est déclaré "très optimiste" sur les chances de son écurie.
"Il y a toujours des choses que l'on peut améliorer et c'est toujours ce que je me demande: +Où puis-je être meilleur+", a dit le pilote.
Cette année, Red Bull défend son titre de champion du monde constructeur et "passe (de la position) du chasseur (à celle) de la proie chassée", a prévenu Horner.