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Ce lundi, le parcours de Gaël Monfils à l’Open d’Australie est arrivé à son terme. Le Français a dû rendre les armes au début du 4e set lors de son 1/8e de finale contre Ben Shelton.
Il aura fait vibrer les amateurs de tennis lors de ce premier Grand Chelem de l’année. Alors que les regards étaient notamment attirés par les performances des jeunes et talentueux Joao Fonseca et Learner Tien, Gaël Monfils a montré qu’il en avait encore sous la pédale, malgré ses 38 ans.
Il faut dire que celui qui occupe encore la 41e place au classement ATP arrivait avec beaucoup de confiance à Melbourne. Titré à Auckland au début du mois (avec une victoire contre notre compatriote Zizou Bergs en finale), le Français a atteint par moments un très très haut niveau sur les courts australiens.
Son Open d’Australie a débuté par deux victoires contre Mpetshi Perricard et Altmaier. Vient ensuite LA grosse performance au 3e tour : il élimine l’Américain Taylor Fritz (4e mondial) après avoir perdu le 1er set.
Un seul joueur dans l’histoire avait déjà atteint les 1/8e de finale de l’Open d’Australie à son âge : un certain Roger Federer. Ça vous situe le bonhomme. Magnifique. C’est la première fois qu’il bat un Top 5 en Grand Chelem depuis 2008. Impressionnant.
Ce lundi, il défiait donc le puissant Ben Shelton. Après avoir lutté pendant 3 sets intenses (tous conclus par un tie-break) et mené 2 manches à 1, le Français a finalement abandonné alors qu’il était mené 1-0 (40-0) dans la 4e manche. Fatigué (et sans doute touché à la cuisse), le Français ne pouvait plus véritablement défendre ses chances. Il a donc dû abandonner.
Si ce parcours touche particulièrement les amateurs de tennis dont je fais partie, c’est parce que Gaël Monfils ne laisse pas indifférent. Le Français prend et donne (surtout) énormément de plaisir. Par son style de jeu spectaculaire sur le terrain (il est incontestablement le joueur qui réalise le mieux le smash sauté), par son sourire, ou par ses danses (comme après la balle de match conclue contre Fritz).
A 38 ans, le Français est évidemment bien plus proche de la fin de sa carrière que du début. S’il n’a pas encore fixé de date de fin, on peut imaginer que la retraite approche à grands pas. Et pourtant, avec ce que l’on a vu cette semaine, personne n’a vraiment envie d’y penser. Quand l’heure de la retraite sonnera, Gaël Monfils laissera un vide. Et quand elle sera là, il nous manquera. Merci Gaël.