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Les enseignants font une grève tournante cette semaine. Ce mardi, c'est dans le Brabant wallon, à Namur et à Bruxelles que le mouvement est suivi.
Les mesures du fédéral sur les fins de carrière inquiètent les enseignants belges. Les dates d'accès à la pré-pension et la pension de certains enseignants ont été "gelées". Certains, comme notre interlocutrice Suzette à Bastogne, ne savent pas quand ils ou elles pourront s'arreter. "On n'a vraiment plus aucun filet, on n'a plus rien du tout", indique-t-elle. Cette enseignante espérait être pré-pensionnée en mars 2026.
Mais une récente décision du fédéral remet en cause la fin de carrière de Suzette, bien décidée à se faire entendre. "Les règles ont été changées en cours de route, sans que l'on ait été prévenus. Je suis là aujourd'hui pour exprimer ce mal-être et dénoncer cette injustice qui pourrait avoir lieu."
La professeure de langues a travaillé pendant 37 ans à temps plein. Elle aurait pu prendre sa pré-retraite il y a 3 ans, mais à l'époque, elle a refusé d'abandonner ses élèves et a reporté l'échéance. Mais depuis mars, l'accès à la pré-pension est gelé. "Le monde s'effondre", avoue Suzette. "On se sent vraiment piégés puisqu'on a l'impression qu'en une journée, on pourrait avoir perdu tous les droits qu'on a acquis depuis 37 ans, sans qu'il n'y ait aucune loi votée."
Tout comme 300 enseignants francophones, Suzette ignore quand elle pourra avoir accès à la retraite et comment sera calculé le montant de sa pension.



















