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Le tournant du match face à Raphaël Collignon est venu d’une inspiration malheureuse : en fin de deuxième set, alors qu’il avait le point quasiment assuré, Corentin Moutet a tenté une volée entre les jambes pour enflammer le public. Le coup a totalement dérapé, lui coûtant la manche puis, dans la foulée, la rencontre. Quelques heures plus tard, Zizou Bergs s’imposait face à Arthur Rinderknech, scellant la qualification belge pour les demi-finales et mettant fin aux espoirs français.
Très lucide après coup, Moutet a admis qu’il regrettait ce choix risqué. « Par le passé, j’ai déjà tenté et réussi ce coup, les gens disaient que c’est incroyable. Et quand je le rate, évidemment qu’ils vont dire que je suis un clown. Quand je rate ce coup et qu’à la fin, je perds le match, je me dis que je suis un clown, que j’aurais dû faire peut-être quelque chose d’autre. Surtout quand il y a des collègues sur le côté qui croient en moi, qui me font confiance… »
« On peut refaire toute l’histoire. Malheureusement, c’est passé. J’essaie de jouer de manière assez spontanée et malheureusement, c’est ça qui est venu de manière spontanée. J’aurais aimé que ça soit quelque chose de plus simple. Je regrette énormément d’avoir fait ce coup, mais si je l’avais mis, peut-être que ça aurait tout changé, je n’en sais rien. Quand on est tendu, pris par les émotions, chacun a une manière différente de l’exprimer. Il y en a qui vont faire des doubles fautes, il y en a qui vont rater des coups droits, ou il y en a comme moi qui vont faire des mauvais choix. C’est sûr que claquer la volée aurait été un choix plus judicieux à ce moment-là. Après, par le passé, je l’ai déjà mis ce coup. Quand les gens le mettent à la télé, ils disent que c’est incroyable, et quand je le rate, évidemment, je suis un clown. C’est comme ça que je me sens aussi : quand je rate ce coup et qu’à la fin, je perds le match, je me dis que je suis un clown, que j’aurais dû faire peut-être quelque chose d’autre. Surtout quand il y a des collègues sur le côté qui croient en moi, qui me font confiance », a déploré le Français.


















