Les avocats de cinq accusés au procès des viols de Mazan ont mis en garde la cour criminelle de Vaucluse contre le risque "d'erreur judiciaire", l'appelant vendredi à ne pas suivre les réquisitions "déconnectées" du parquet, pour qui "tous sont coupables".
C'est une première au procès des viols de Mazan, la défense d'un accusé a plaidé l'acquittement lundi, un second avocat réclamant pour son client une peine assortie d'un sursis, "pour éviter qu'il rentre à nouveau en prison".
Maitre Béatrice Zavarro, l'avocate de Dominique Pelicot, a tenté dans sa plaidoirie mercredi d'expliquer les raisons ayant mené son client à devenir le "chef d'orchestre" des viols de Mazan, tout en rappelant la part d'humanité de "l'autre Dominique", le "bon père et grand-père".
Des peines de 4 à 20 ans de prison ont été demandées par l'accusation contre les 51 accusés au procès des viols de Mazan, lors d'un réquisitoire entamé lundi matin et conclu mercredi matin devant la cour criminelle de Vaucluse à Avignon.
Formant un couple avec Gisèle Pélicot, Dominique Pélicot est un homme au passé sombre. L'affaire des viols de Mazan permettra aux enquêteurs de faire des découvertes sur ses antécédents.
Le procès de l'horreur a débuté le 4 septembre 2024 en France. Dans le box des accusés, 51 violeurs font face à une seule femme : Gisèle Pélicot, âgée de 71 ans. Pendant dix ans, son mari, Dominique Pélicot, l'a droguée avec des somnifères pour la livrer à des inconnus. L'un des accusés témoigne : il décrit le modus operandi de Dominique Pélicot et prend conscience de la gravité de ses actes.
À 71 ans, Gisèle Pélicot est devenue un symbole dans la lutte contre les violences sexuelles. Le procès de ses violeurs, qui s’est ouvert le 4 septembre 2024 à la cour criminelle du Vaucluse, est marqué par sa volonté de briser le silence et de changer la perception des violences conjugales et sexuelles.
Jamais la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes n'avait coïncidé avec la fin d'un procès aussi emblématique. Alors que les réquisitions ont commencé ce lundi au procès des viols de Mazan, quelles sont les plus petites et les plus grandes peines que peut demander le parquet ?
Le procès des viols de Mazan, qui a débuté en septembre dernier, entre dans une étape cruciale avec le réquisitoire du ministère public. Ce procès a révélé l’horreur subie par Gisèle Pelicot, une femme droguée et violée à son insu pendant une décennie par plusieurs hommes. Retour sur cette affaire marquante.
Inviter "toute la société à prendre conscience": les avocats des parties civiles ont espéré mercredi que le procès des viols de Mazan serve d'exemple historique, "en France et au-delà", sur les questions du consentement, de la soumission chimique et plus généralement des rapports hommes-femmes.
51 hommes sont jugés pour viol sous soumission chimique dans le procès de Mazan. Lors de sa dernière intervention, Gisèle Pelicot a demandé que la société "change de regard sur le viol".
De retour devant la cour criminelle de Vaucluse vendredi, après une journée d'hospitalisation, Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan, s'est vu accuser par deux de ses 50 coaccusés de les avoir eux aussi drogués.