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Dix-huit États membres, dont la Belgique, ont formellement indiqué qu’ils souhaitaient emprunter à des conditions avantageuses via le mécanisme SAFE de l’Union européenne pour des achats communs dans le domaine de la défense, a annoncé mercredi la Commission européenne.
Cette annonce a été faite après l’expiration, mardi à minuit, du « délai souple » pour manifester son intérêt.
SAFE fait partie du vaste plan de réarmement proposé par la Commission européenne en mars, grâce auquel elle espère mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros supplémentaires pour la défense dans les années à venir.
En théorie, jusqu’à 650 milliards d’euros supplémentaires pourraient être investis grâce à l’activation de la clause dite « d’échappatoire » nationale, qui permet de ne pas prendre en compte temporairement les dépenses de défense dans le calcul du déficit budgétaire.
Grâce au nouveau véhicule SAFE, l’UE souhaite également emprunter 150 milliards d’euros afin de doter d’un financement les États membres qui souhaitent investir ensemble dans l’industrie de la défense et s’attaquer aux points faibles de la défense européenne. Ils peuvent également utiliser cet argent pour acheter du matériel militaire pour l’Ukraine ou pour investir directement dans l’industrie de la défense ukrainienne.
Mardi, neuf États membres avaient déjà officiellement manifesté leur intérêt. Mercredi, ce nombre est passé à dix-huit : la Belgique, la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, la Croatie, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et la Finlande. Selon le communiqué de presse, ils souhaitent emprunter ensemble au moins 127 milliards d’euros.
« Le vif intérêt suscité par SAFE témoigne de l’unité et de l’ambition de l’UE dans le domaine de la sécurité et de la défense. Nous restons déterminés à soutenir les pays de l’UE dans leurs efforts visant à renforcer la sécurité européenne », a déclaré Andrius Kubilius, commissaire européen chargé de la défense.
Après la « date limite souple » de mardi, qui a permis à la Commission d’avoir une première estimation des moyens nécessaires, la date limite officielle pour le dépôt des demandes est fixée au 30 novembre 2025.
La Commission ne précise pas le montant que les différents États membres souhaitent emprunter. Le vice-Premier ministre polonais Wladyslaw Kosiniak-Kamysz a déclaré sur X que la Pologne avait négocié des projets d’une valeur de 45 milliards d’euros, mais que le montant final du prêt dépendra du nombre de demandes. On ignore encore combien la Belgique souhaite emprunter et pour quels projets.


















