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"Nous réformons la sécurité sociale pour la préserver et la protéger, et non pour l'armement. Tel est le défi de ce gouvernement". Jeudi à la Chambre, le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) a ainsi répondu aux déclarations de Theo Francken (N-VA).
Selon le ministre de la Défense Theo Francken, de l'argent pour la Défense peut être trouvé dans la sécurité sociale. "Nous sommes passés à une sécurité sociale souple de 140 milliards par an. La défense est une sécurité dure et elle ne reçoit que 8 milliards par an", a-t-il déclaré sur le plateau de l'émission "De tafel van Gert" sur la chaîne flamande Play 4. "Il n'y a plus aucun équilibre et nous voulons le rétablir un peu."
Sarah Schlitz (Ecolo) a interrogé Frank Vandenbroucke à ce sujet. "Que défendons-nous contre Poutine ?", s'est demandé le ministre. "Notre démocratie repose sur la sécurité sociale et des soins accessibles à tous. Je pense donc que la réponse est claire. Nous n'allons pas négliger ce que nous garantissons en démantelant notre État-providence."
Le gouvernement fédéral espère conclure vendredi "un accord de Pâques", portant notamment sur les investissements dans la Défense.
Des dépenses supplémentaires
La Belgique prévoit d'augmenter ses dépenses militaires pour atteindre 2 % de son PIB dès juin 2025, contre 1,3 % actuellement. Cette hausse nécessitera une augmentation annuelle de 4 milliards d'euros en 2025, portant le budget de la Défense de 8 à 12 milliards d'euros.
Sur l'ensemble de la législature De Wever, le coût total du réarmement est estimé à 17 milliards d'euros. Ce montant inclut des investissements dans des équipements majeurs (F-35, frégates, systèmes sol-air) et le recrutement de 4.800 militaires supplémentaires, par exemple.


















