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L’analyse annuelle de l’Observatoire du foncier agricole wallon confirme une hausse du prix des terres agricoles dans le sud du pays, déjà observée depuis 2017. Le prix moyen d’un hectare a ainsi grimpé de près de 39.000 euros en 2023 à 41.128 euros, douze mois plus tard. Depuis 2017, les prix ont connu une augmentation annuelle moyenne de 6,1 % (inflation comprise).
Les écarts entre les régions sont par ailleurs importants : l’hectare vaut ainsi près de 70.000 euros dans la région limoneuse namuroise, dans le nord de la province, mais reste autour de 13.400 euros en Haute Ardenne liégeoise, dans les cantons de l’Est. Les prix varient par ailleurs fortement selon la superficie des biens vendus. Les terres de moins d’un hectare ont été achetées autour de 35.300 euros, alors que l’hectare passe à près de 62.600 euros pour les superficies de plus de 20 hectares. La superficie totale des ventes explose d’ailleurs depuis 2017, passant de 27.205 hectares vendus il y a huit ans contre 41.128 hectares l’an dernier. L’observatoire note encore que les acquéreurs se déclarant agriculteurs ont acquis leurs biens agricoles plus chers en 2024 (42.505 euros par hectare) que les acquéreurs non-agriculteurs (37.414 euros par hectare).
Le rapport note que sur les 357.422 propriétaires de terres agricoles en Wallonie, près de 340.000 ne sont pas agriculteurs, mais détiennent environ 360.000 hectares sur les 776.452 de biens immobiliers agricoles non bâtis.
Face à ce bilan, le mouvement citoyen Terre-en-Vue s’inquiète mardi du fait que « seule la loi du marché règne » sur ces terres agricoles. « La Wallonie doit se doter d’outils pour encadrer le prix des terres agricoles » alors que « 40 % des terres (sont) susceptibles de changer de mains dans les dix prochaines années, vu la pyramide des âges dans le secteur », pointe l’organisation.

















