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Ce vendredi, la Chambre du Conseil de Bruxelles devra décider si le meurtrier de Thomas Monjoie, policier poignardé en plein service, doit être jugé ou interné. Depuis 2015, il était considéré comme radicalisé et son nom figurait sur les listes de l’OCAM, l’organe de contrôle et d’analyse de la menace.
Il était suivi par la Sûreté et il avait bénéficié d’une prise en charge par le CAPREV, l’organisme qui lutte contre l’extrémisme violent. Les éléments d’enquête montrent également qu’il était en contact avec des figures de l’islamisme radical.
Chez lui, on a trouvé de la littérature djihadiste, ce qui tend à prouver qu’il était radicalisé. Des psychiatres qui l’ont examiné estiment qu’il souffre d’un trouble mental, qu’il n’était pas responsable de ses actes. Ils disent que Yassine Mahi n’est pas seulement un criminel à punir ou un malade à soigner, il est les deux. Autrement dit, ces psychiatres ne se prononcent pas.
Jason, le coéquipier de Thomas Monjoie, qui était dans la camionnette de police ce soir-là, souhaite un procès pour que Mahi soit mis face à ses responsabilités. Il est revenu à notre micro sur ces quelques secondes qui ont failli lui coûter la vie.
« D’un coup, un homme apparaît du côté de Thomas. Il crie puis je vois que Thomas saigne. Puis il s’arrête face à moi, on se regarde, histoire de deux secondes. À ce moment-là, il recrie sa phrase et je me protège », se souvient-il.
Jason a le bras transpercé de part en part par une lame d’une trentaine de centimètres. À ses côtés, Thomas vit ses derniers instants « Je pense que le fait qu’il ait un deuxième couteau sur lui, la manière dont il s’est attaqué à nous, j’ai l’impression que c’est quelque chose de répété, de réfléchi et pas un coup de folie », estime-t-il.
Pour Jason, seul un procès permettrait d’approcher la vérité.

















