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Ibrahim Farisi n'a strictement rien à voir avec les attentats du 22 mars 2016

Il l'attendait, son vœu est enfin exaucé : Ibrahim Farisi est un homme complètement libre depuis ce mardi soir. Après plus de sept ans d'attente, l'homme de 34 ans, qui comparaissait libre devant la cour d'assises de Bruxelles, a été acquitté du chef de participation aux activités d'un groupe terroriste, le seul pour lequel il était poursuivi dans le dossier des attentats du 22 mars 2016.

Ibrahim Farisi avait aidé son frère à vider l'appartement sous-loué par son frère Smail aux kamikazes Ibrahim et Khalid El Bakraoui. Les 23 et 25 mars 2016, Ibrahim et Smail Farisi avaient évacué du studio de l'avenue des Casernes, à Etterbeek, tous les objets qu'il contenait, notamment les matelas sur lesquels ont dormi les frères El Bakraoui et l'accusé Osama Krayem. Parmi ces objets, le sac à dos de ce dernier, qui contenait la deuxième bombe destinée à la station Maelbeek, avait aussi été jeté. Le 22 mars après avoir renoncé à mourir dans le métro, le terroriste suédois était rentré à l'appartement et y avait vidé sa bombe dans la salle de bain.

Le parquet ne s'était pas étendu très longuement sur le cas d'Ibrahim Farisi durant son réquisitoire. Les procureurs avaient estimé que les éléments à charge n'étaient pas suffisants et avaient donc demandé l'acquittement de l'accusé au bénéfice du doute. La partie civile partageait cet avis.

La défense, elle, avait surtout demandé aux jurés d'acquitter son client sur toute la ligne, et non au bénéfice du doute. Elle avait aussi rapidement démonté les quelques éléments qui posaient question quant à la participation d'Ibrahim Farisi au déménagement de l'appartement etterbeekois, au lendemain des attentats. Enfin, le duo d'avocats s'était employé à dénoncer l'énorme impact psychologique et social qu'avait eu ce procès sur l'accusé : une véritable "descente aux enfers".

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